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Église Saint-Pierre-aux-Liens. Le village, situé à 700 m sur un plateau, dans le périmètre géographique du plateau de Millevaches, à l’est de la vallée de la Corrèze, domine un vaste paysage. L’histoire de Murat se confond avec celle de la famille du même nom. La première mention d’un Murat figure dans le registre des Olim de 1258, pour une revendication émise par les vicomtes de Comborn, qui deviennent, à la fin du siècle, seigneurs du lieu. Au XVIe s., les Boisse de la Farge, dont les armes figurent sur le blason qui orne le portail de l’église, sont seigneurs de Murat. L’édifice, construit sur une pente orientée d’ouest en est, comporte une nef, un chœur à chevet droit et deux chapelles, l’ une au nord, l’autre au sud, le tout formant une croix latine. Une sacristie a été ajoutée dans l’angle du chœur et de la chapelle nord. L’ensemble qui date des XVIe ­ XVIIe s. est construit en pierre, les murs épais sont en bel appareil, le tout est couvert en ardoise. L’élévation du mur occidental est dominée par un clocher à trois arcades : il est épaulé par deux puissants contreforts à l’ouest et deux contreforts au nord et au sud, qui semblent avoir été conçus en même temps que le clocher, les deux cordons qui en rythment la hauteur courant également sur les contreforts. L’entrée se fait au sud, du côté de l’ancien cimetière, sous un porche à trois tores fortement accentués qui reposent sur une imposte carrée. Cet élégant portail  souvent  daté  de  l’époque  romane  a été reconstruit au XVIIe siècle. La chapelle sud, légèrement plus basse que la nef, constitue l’élément le plus ancien de la construction ; c’est probablement une chapelle seigneuriale, ce qui expliquerait notamment son accès direct vers l’extérieur, par une petite porte coiffée d’ un arc en accolade. Elle est éclairée par une fenêtre d’axe en arc brisé. De part et d’autre de cette chapelle sont percées deux fenêtres qui éclairent la nef et la travée droite de chœur. Cette dernière forme une arrière-voussure qui pourrait dater de la fin du XVIIe. Un oculus a été percé dans la partie haute du mur est, dans la partie basse, il semble y avoir encore les traces d’une ancienne porte, sans doute condamnée par la mise en place du retable. L’intérieur est couvert d’ un lambris en berceau, hourdé au plâtre, les deux chapelles communiquent avec la nef par deux passages en arc légèrement brisé, ouverts dans la profondeur des murs. La chapelle méridionale est voûtée. Au revers de la façade occidentale a été construite une fort simple tribune de bois. Cette église conserve un retable et une croix processionnelle. La Sauvegarde de l’Art français a accordé une subvention de 25 000 F en 1998 pour permettre le drainage des murs; l’appareil du clocher et le mur-pignon du chœur ont été restaurés ; une attention particulière a été portée à la réfection des joints. Enfin, les enduits intérieurs et le lattis couvrant la nef ont été refaits.

Fr. B.

 

Le projet en images