Bourgogne-Franche-Comté, Côte-d’Or (21)
Gissey-sur-Ouche, Église de la Nativité-de-la-Vierge
Édifice
Eglise de la Nativité de la Vierge. L’église est bâtie à l’entrée est du village, sur la rive gauche de l’Ouche, affluent de la Saône. Elle est entourée par une place et par le cimetière. La date de sa construction n’est pas connue, mais plusieurs éléments architectoniques ou décoratifs, qui lui donnent un aspect austère, quasi cistercien, incitent à penser qu’elle aurait pu être bâtie à la fin du XIIe ou au début du XIIIe siècle. La baie du chœur fut agrandie au XVe s., son vitrail réparé en 1771. En 1810, à un premier projet de restauration de l’église par l’architecte Caristie, en succède un autre, en 1821, par Pierre Ouvrard, architecte à Dijon. Celui-ci propose l’agrandissement de la nef, d’une travée, le percement de baies et la reprise du clocher. Les travaux adjugés en 1823 sont achevés en 1828. En 1842, la flèche et les clochetons sont abaissés. Dans les années 1970, les enduits étaient particulièrement dégradés.
L’église présente un plan orienté, à nef de quatre travées, transept et chœur d’une travée. L’ensemble est couvert de voûtes en berceau brisé, interrompu par des arcs doubleaux reposant sur des piliers carrés, à impostes et corniche, à l’exception de la croisée du transept, couverte d’une voûte d’arêtes à oculus pour le passage des cordes des cloches. Le décor se réduit à quelques feuilles d’eau sculptées sur des impostes de piliers. Les baies sont en plein cintre, hormis la baie axiale du chœur, en arc brisé. La porte principale, classique, est de grande qualité : de forme rectangulaire, elle est surmontée d’un entablement en fort relief et flanquée de pilastres toscans. L’ensemble de l’édifice est cantonné de contreforts.
Le mobilier, en l’absence des autels principal et latéral sud, détruits en 1970, lors du réaménagement liturgique, consiste en un retable du XVIIIe s. encadré de pilastres et un tableau représentant le Christ et la Samaritaine.
Pour la réfection des toitures, les reprises de maçonnerie et la pose d’un paratonnerre, la Sauvegarde de l’Art français a accordé 19 818 € en 2000.
B. S.
Le projet en images
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