Gaujac, Chapelle Saint-Jean-de-Rozilhan

NB : La notice publiée ci-dessous est une notice provisoire, la notice scientifique étant en cours de rédaction. 

description

Cette chapelle orientée se compose d’une nef unique à trois travées qui s’ouvre par un mur clocher et s’achève par un chevet semi-circulaire.
La façade nord est épaulée de contreforts aux géométries variées tandis que la façade sud en est dépourvue.

La chapelle est voûtée en berceau. La travée centrale est la plus élevée. On croit reconnaître les assises primitives à leur plus grande épaisseur, les plus modernes ayant été établies un peu en retrait.
Les colonnettes du chœur et leurs chapiteaux sculptés évoquent un art roman du premier âge.

La nef est éclairée par une fine baie en façade sud et une baie dans l’axe du chevet, surmontant une niche rectangulaire.

A l’entrée, se trouvent les anciens fonts baptismaux, utilisés aujourd’hui en guise de bénitier.

histoire

La chapelle Saint-Jean-de-Rozilhan a remplacé, autour de l’An Mil, un oratoire chrétien qui avait lui-même  remplacé un temple romain érigé sur l’axe routier majeur antique allant de Nîmes à Alba-la-Romaine, en Helvie.
Cet axe routier Sud-Nord passe à 100 mètres de la façade occidentale de la chapelle.

De nombreux tessons de poteries médiévales gisent parmi les témoins gallo-romains le long des rangées de vigne qui bordent la façade nord de la chapelle. Des tombes en forme de coffres de lauses ont été retrouvées à proximité. Elles sont datées des XII^e et XIII^e siècles.
Mais l’architecture primitive de la chapelle montre qu’elle existait à l’époque carolingienne, peut-être avant le X^e siècle. Puis, la communauté s’est déplacée vers le village de Gaujac où il faisait mieux vivre, abandonnant l’édifice où elle se réunissait pour prier saint Jean, saint patron du village, sollicitant de lui le pain quotidien et le maintien dans la santé.

De rares archives mentionnent l’église. La première citation de Saint-Jean-de-Rozilhan date du XVII^e siècle, sous le règne de Louix XIV. Mais plus personne n’habitait alors les lieux.