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Friaize est cité dès la fin du XIe siècle. Certains de ses seigneurs des XIIe et XIIIe s. ont participé aux croisades. Une motte féodale y est signalée et le vocable de l’église, dédiée à saint Maurice, confirmerait cette vocation chevaleresque.

La nef romane, basse, peu éclairée, ouvre à l’ouest par une porte en plein cintre bâtie en grison, sans décor. Un petit clocher de charpente surmonte ce pignon occidental. Les murs gouttereaux sont percés chacun de deux fenêtres en plein cintre, agrandies tardivement et irrégulièrement disposées. L’une d’elles, au sud, a été obstruée en partie par la construction d’une sacristie au XIXe siècle.

Le chœur, au contraire, est une vaste construction Renaissance, plus large que la nef et décalée vers le sud. Il se compose de deux travées droites et d’un chevet pentagonal. Il est éclairé par six baies à doubles lancettes flamboyantes, quatre dans le chevet – celle de l’axe se trouvant condamnée par la mise en place d’un retable – et deux autres au sud, dans la travée droite, tandis que du côté nord, a été ajoutée une petite chapelle seigneuriale.

Intérieurement, la nef et le chœur sont couverts de deux voûtes lambrissées ; les entraits de celle du chœur étaient sculptés de blasons dont les armoiries ont été effacées.

Deux bancs clos et un meuble de lecture pivotant, un ensemble de stalles placées dans le chœur constituent l’essentiel du mobilier. Six bâtons de procession sont conservés dans la sacristie.

Pour la réfection de la charpente, de la couverture, de la voûte lambrissée, les reprises de maçonnerie et le drainage, la Sauvegarde de l’Art français a apporté une aide de 9 000 € en 2005.

Philippe Chapu

Le projet en images