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Église Saint-Jacques de Pauilhac. L’actuelle commune de Foulayronnes regroupe différentes paroisses autrefois comprises dans le périmètre de la juridiction (ou du district) de la ville d’Agen, même après amputation, vers la fin du XVe s., d’une grande portion de territoire située sur la rive droite du ruisseau de Bourbon.

L’église de Pauilhac était chef-lieu de paroisse sous l’Ancien Régime, avec sa succursale de Saint-Julien de Terrefosse. Elle relevait pour la nomination du chapitre de Saint-Caprais d’Agen. Dans l’abondance de lieux de culte à entretenir, elle eut davantage de chance que Saint-Martin de Metge, détruite dans les premières années du XIXe s. sur décision du conseil municipal, afin de pourvoir à l’entretien des autres églises de la commune.

Le modeste édifice a été reconstruit aux XIVe-XVe siècles. Le clocher-mur à trois arcades, à pignon aigu surmonté d’une croix, ne manque pas d’allure ; sa base dessine deux beaux contreforts sur les côtés. Passé le porche d’entrée, on découvre un ensemble sévère : nef unique non voûtée, sur laquelle s’ouvre largement une chapelle latérale, au nord, selon une disposition classique dans les édifices gothiques méridionaux. Chapelle et chœur sont voûtés d’ogives dont les profils, les modénatures et les clés de voûte traduisent une exécution du XVe siècle. L’ornementation de têtes assez sommaires sur les culots est réalisée avec régularité. On s’efforça, au XIXe s., de remédier à l’austérité du lieu par un mobilier religieux approprié (chaire à prêcher en acajou d’époque Restauration) et par la commande, en 1866, d’un tableau de la Visitation copié d’après Sebastiano del Piombo.

Pour la consolidation du clocher qui menaçait de s’effondrer et pour des travaux de maçonnerie, de charpente et de couverture, la Sauvegarde de l’Art français a accordé 22 867 € en 2001.

P. M.

 

Bibliographie :

Arch. comm. Agen, GG 116, 129.

Archives nationales, F21 0378-43, 2202-2.

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