Bourgogne-Franche-Comté, Côte-d’Or (21)
Fontaines-les-Sèches, Église Saint-Eloi
Édifice
NB : La notice publiée ci-dessous est une notice provisoire, la notice scientifique étant en cours de rédaction.
Une église fut donnée en 1018 au prieuré de Griselles, situé au nord de Laignes.
Les moines cisterciens de Fontenay avaient fondés au XIe siècle, au lieu dit « Desertum Fontane », une grange à laquelle on donna le nom de Fontaines-les-Sèches. On apprend dans les archives qu’en 1129, la paroisse de « fontanae » appartenait alors à l’abbaye du Puit-d’Orbe situé à Châtillon-sur-Seine. De nombreuses disputes éclatèrent durant plus d’un siècle entre les abbayes de Puit-d’Orbe et de Fontenay concernant la possession de ce lieu. Ceci cessa en 1220 quand le territoire fut définitivement donné à l’abbaye de Fontenay qui en garda pleine possession jusqu’à la Révolution.
Quoique située à peu de distance de l’abbaye, elle fut bientôt délaissée par les moines qui l’affermèrent. Le 19 juillet 1529, l’abbaye cèda ses terres aux villageois contre une cense annuelle et fit ériger une paroisse dans le village. Elle prit le vocable de Saint Éloi et l’église fut alors agrandie.
Peu d’éléments sont connus de l’aspect de l’église au XVIIe et XVIIIe siècles. Néanmoins il semblerait qu’elle fut voûtée. Le registre des Baptêmes, Mariages et Sépultures de 1649 signale que dans la nuit du 9 au 10 janvier 1649, par grand vent, la tour du clocher, ainsi qu’une arcade et la voûte entière furent renversées. Puis en 1778, Courtépée écrit dans son livre sur la Côte d’Or qu’il s’agissait alors d’une « petite église propre et voûtée. On lit sur le portail la date de 1582 ; mais le chœur est plus ancien, bâti par les Bernardins (…) « .
En 1822, l’architecte Antoine Chaussier-Couturier demeurant à Dijon est nommé par le sous-préfet de l’arrondissement de Châtillon-sur-Seine pour dresser les devis et plans des travaux à exécuter pour la commune. Les travaux qu’il propose et qui seront réceptionnés par la commune le 19 juin 1827, éclairent sur l’état général, assez dégradé de l’édifice, au début du XIXe siècle.
Vers 1880: modifications qui ont conduit au plan actuel de l’église : c’est-à-dire la construction des chapelles Nord et Sud, de la sacristie et du chevet hexagonal.
On accède à l’église par un clocher-porche redessiné en 1822 par l’architecte Antoine Chaussier-Couturier, percé de trois baies plein-cintre munies d’abat-son et masquées par des cadrans d’horloge. L’imposant portail d’entrée en pierre de taille, est couvert d’un grand fronton triangulaire qui s’avance légèrement en avant de l’élévation du clocher, créant un puissant effet architectural, très en vogue dans la région à la fin du XVIIIe siècle. La flèche octogonale à égoût retroussé sur plan carré du clocher est couverte d’ardoises fixées aux clous.
A l’angle sud-est du porche une petite tourelle d’escalier conduit aux combles et beffroi.
Le vaisseau composé de la nef, du faux-transept et du chœur, se développe en un volume unique . Couvert d’un toit en ardoise à deux versants et à croupe polygonale, surmonté d’un poinçon de pierre en croix, il est épaulé au chevet de quatre contreforts à glacis, et flanqué de deux petites chapelles en faux-transept et fausse croix latine (4,5m par 3,2m de large, 6,6m au faitage) couvertes d’une croupe en ardoise.
La partie droite correspondant à la nef, soulignée d’un soubassement de pierre chanfreiné est rythmée par une série de deux baies en plein cintre, agrémentées de vitraux géométriques colorés. Les chapelles latérales et le chevet sont éclairés respectivement par un vitrail à médaillon figuratif chacune et par trois vitraux figurant un personnage.
Côté sud, la sacristie forme un petit appentis de 4,5m de long sur 3 m de large qui vient s’appuyer sur le chœur et son contrefort. Deux tirants métalliques viennent relier les maçonneries qui déversent.
D’une manière générale, la construction est réalisée en appareil assisé composé de moellons équarris, le tout recouvert d’enduits. Les chaînes d’angles, les encadrements de baies, les corniches et tête de chaperons de contreforts sont en pierres de taille. Des fragments de remplages XVIe siècle sont insérés en remploi dans les maçonneries du chevet.
Le projet en images
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