• Supprimer
  • Supprimer
  • Supprimer

Statut
Souscription fermée

Joliment situés dans la vallée de l’Arthonnet, le village, l’église et le cimetière de Texon gardent le souvenir de l’ancienne parois­se et commune du même nom. Cette très petite commune fut finalement rattachée à celle de Flavignac au début du XIXe., après diverses péripéties . L’église Saine-Pierre-ès-Liens, donc l’évêque de Limoges semble avoir tou­jours nommé les titulaires, est un édifice du XVe siècle. Elle est composée d’ une nef unique s’ouvrant, par un arc triomphal, sur le chœur voûté, à che­vet plat . La nef est couverte d’un plafond en bois en anse de panier reposant sur une corniche à billettes.
Trois fenêtres d’origine sont repérables : deux petites fenêtres rectangulaires dans le mur gouttereau sud, une fenêtre en arc brisé dans le mur de l’absi­de, au-dessus du maître-autel. Il faut ajouter une autre ouverture rectan­gulaire, plus grande que les précédentes, gui paraît avoir été percée plus tardivement dans le mur nord.
L’extérieur est très simple. Le mur de façade ouest s’ouvre par la porte d’en­trée à linteau en anse de panier avec trois arcs en accolade. Il est coiffé d ‘un clocher-arcade tardif. Le mur de chevet est renforcé, quant à lui, par deux contreforts d’angle.
L’édifice conserve un bénitier et des fonts baptismaux en granit, ainsi que trois autels maçonnés avec tables en granit . Ces autels, deux situés dans la nef de part et d’autre de l’arc triomphal, puis le maître-autel, ont été insé­rés dans des retables en bois qui ont pu être entièrement faits ou refaits au XVIII’ s. ou au début du XIX’ siècle. Celui du maître-autel inclut de nom­breux éléments en réemploi datant du XVII’ siècle. Outre ces retables , l’égli­se a également conservé un important mobilier de bois : chaire à prêcher, clôture de chœur, confessionnal, armoire, qui lui confère un charme certain et un réel intérêt patrimonial.
L’église possède en outre une belle statue de saint Pierre en calcaire du XV’ s., classée parmi les Monuments historiques, qui a été transférée pour des raisons de sécurité dans l’église de Flavignac.
Le chevet était en très mauvais état et hypothéquait gravement la survie de l’édifice : le contrefort sud-est était presque entièrement détruit et la base du mur était fendue par une énorme brèche, causée sans doute par l’effon­drement du rocher sur lequel il avait été construit. Des fissures inquiétantes apparaissaient de part et d’autre du chœur. Il a donc été nécessaire, après enlèvement de toute la végétation, de purger puis de reconstruire les fon­ dations. Il a été également nécessaire de remonter le contrefort défaillant et de reprendre l’ensemble des maçonneries du chevet.
La Sauvegarde de l’Art Français a accordé une subvention de 50 000 F, en 1996, pour la restauration du chevet.

].-Fr. B.

Le projet en images