Flaujac-Gare, Ancienne église Notre-Dame-de-la-Compassion

description

L’ensemble religieux du Bourg de Flaujac-Gare est constitué d’une ancienne église, d’un presbytère mitoyen, et d’une grange à four, située dans le prolongement du presbytère.
Le logis et l’église, reconnaissable à son clocher-mur, forment deux ailes en retour d’équerre.

L’église, orientée, comprend une nef unique charpentée et un chevet de plan carré à l’extérieur et en abside semi-circulaire à l’intérieur, voûtée en cul-de-four.
Les élévations de la nef montrent de nombreuses traces de reprises, avec des remplois.
Le portail classique de l’élévation sud est dû à une campagne de travaux à laquelle appartiennent sans doute l’élévation ouest et son clocher-mur.
L’élévation nord de la nef est bâtie en moellon et conserve deux petites fenêtres rectangulaires chanfreinées.

historique

Cet ensemble religieux vernaculaire est né aux X^e ou XI^e siècle, avec la construction d’une petite chapelle en cul-de-four. On retrouve encore ces murs en arêtes de poisson à l’arrière du bâtiment, qui permettent de le dater avec une relative certitude.

L’église s’est agrandie au XV^e siècle, et a été réhaussée, aboutissant à la construction d’un clocher-mur surmonté d’une génoise.

Au XV^e ou au XVI^e siècle, l’église est prolongée vers le sud par un presbytère mitoyen, agrandi aux XVII^e et XVIII^e siècles.

Quelques pierres sont marquées de signes cabalistiques rappelant l’occupation du site par les Templiers.

Le cadastre de Napoléon (1839) permet de retracer le fait que le village de Flaujac-Gare était à cette époque relativement concentré autour de l’église. On retrouve d’ailleurs de nombreuses traces de ruines autour de l’ensemble religieux, correspondant aux habitations matérialisées sur ce cadastre.

C’est vraisemblablement en 1873 que l’on perd l’usage religieux de cet ensemble et que l’église est exécrée au profit de la nouvelle église paroissiale de Flaujac-Gare. L’ensemble est alors transformé en un grand complexe agricole.

Les bâtiments ont été utilisés essentiellement pour des fonctions agricoles depuis une centaine d’années.

A l’hiver 2017, une forte tempête a eu raison de la toiture du presbytère qui s’est malheureusement effondrée, laissant le bâtiment à la merci des intempéries et le mettant en risque de péril.

C’est en avril 2018 que Bertrand Roerhig et Hélène Guillou ont acquis cette propriété située non loin de l’une des routes principales du chemin de Saint Jacques de Compostelle, qu’ils avaient parcourue l’été précédent. Ils en entreprennent désormais la restauration avec pour objectif de sauver, valoriser et transmettre ce patrimoine vernaculaire remarquable.