Bourgogne-Franche-Comté, Côte-d’Or (21)
Fain-les-Moûtiers, Chapelle Saint-Georges
Édifice
Le village n’est formellement cité qu’au XIVe siècle. Appelé Fain-les-Moutiers-Saint-Jean au XVIIIe s., ou Fain-les-Réôme au XIXe, en raison de la présence de l’abbaye de Moutiers-Saint-Jean fondée par saint Jean de Réôme, il ne possède qu’un seul hameau, Saint-Just, lequel comptait 18 feux en 1377, 55 habitants au XIXe siècle. Sous l’Ancien Régime, l’abbé de Moutiers était le patron et le seigneur de ces deux communautés, qui relevaient du diocèse de Langres.
Pour l’histoire, signalons que dans ce village est née Zoé Labouré, en religion soeur Catherine, religieuse de Saint-Vincent-de-Paul rue du Bac où lui fut révélée la médaille miraculeuse en 1830.
Le hameau de Saint-Just est encore desservi par une chapelle dédiée à saint Georges, annexe de l’église de Fain ; elle est située à mi-pente à l’extrémité du hameau. Fermée pendant plusieurs années, elle a fait l’objet d’importants travaux de consolidation et de couverture ainsi que d’une remise en état intérieure sommaire pour permettre le déroulement du culte.
Cette chapelle orientée comporte une nef de plan massé, couverte par une simple charpente, autrefois lambrissée, que la municipalité a souhaité laisser apparente et un chœur, de plan plus étroit, couvert d’un plafond lambrissé. Ces deux parties sont séparées par un arc triomphal en arc brisé, caractéristique du roman bourguignon. Le chœur aurait dû probablement recevoir une voûte sur croisée d’ogives, dont seuls les départs sont encore apparents dans les angles intérieurs de l’arc triomphal. La nef et le chœur sont éclairés par des baies hautes des XIIe et XVIIe siècles. Le sol est dallé.
Trois autels, en bois, datant de la deuxième moitié du XVIIe s., inscrits à l’Inventaire supplémentaire des objets mobiliers, sont adossés à l’abside. Le retable de l’autel majeur est formé d’une travée d’ordre ionique, flanquée d’ailerons à volutes. Une niche, au centre, abrite une statue en bois polychrome de la Vierge à l’Enfant, contemporaine de l’autel.
Un Christ en croix, en bois polychrome, des fonts baptismaux, en pierre calcaire, et quelques sièges de célébrant du XVIIe s. complètent la statuaire et le mobilier de la chapelle.
Pour la consolidation définitive de la face sud et le drainage, la Sauvegarde de l’Art français a donné 8 000 € en 2006.
Bernard Sonnet
Bibliographie :
Bibl. mun. Dijon, Mss : abbé J. Denizot, Encyclopédie du département de la Côte-d’Or (ms, ca. 1880), t. III-1, p. 31.
Abbé Cl. Courtépée et E. Béguillet, Description générale et particulière du duché de Bourgogne, 2e éd., t. III, Dijon, 1848, p. 564 (réimpr. Avallon-Paris, 1967).
Le projet en images
Actualités liées
Immobilier
Comité de novembre : 17 églises aidées
Pour ce sixième comité de l’année 2018, la Sauvegarde de l’Art Français a décidé d’aider à la restauration de 17 églises partout en […]
Immobilier
Comité de mai 2019
Église Saint-Clair à Montfroc (26) Le quatrième comité de l’année 2019, s’est réuni le 21 mai. A cette occasion, la Sauvegarde de l’Art […]
Projets à proximité
Édifice
Ladoix-Serrigny, Chapelle Notre-Dame-du-Chemin
Ladoix-Serrigny
Bourgogne-Franche-Comté, Côte-d’Or (21)
Édifice
Saint-Nicolas-lès-Cîteaux, Ancienne Abbaye de Cîteaux
Saint-Nicolas-lès-Cîteaux
Bourgogne-Franche-Comté, Côte-d’Or (21)
Édifice
Combertault, Ancien Prieuré
Combertault
Bourgogne-Franche-Comté, Côte-d’Or (21)