Auvergne-Rhône-Alpes, Drôme (26)
Eygluy-Escoulin, Église Saint-Pierre de la Sépie
Édifice
Le village d’Eygluy-Escoulin est situé à la limite du Dauphiné et de la Provence, sur les contreforts du Vercors. La modeste église Saint-Pierre-de-la-Sépie est implantée sur un promontoire dominant la vallée de la Sépie, à proximité du village d’Escoulin. Elle a été élevée sur l’emplacement d’un temple dédié à la déesse Andarte, divinité dont le culte s’est développé dans le pays de Die vers la fin du Ier siècle. Au pied du mur de soutènement de la façade ouest de l’église actuelle subsiste une inscription qui mentionne la déesse.
L’église, entourée de son cimetière, date de la fin du XIe ou du début du XIIe siècle. Ce petit édifice est composé d’une nef unique de deux travées, de 12 m de long sur 8 m de large, voûtée en plein cintre, et d’un chœur à chevet plat voûté d’arêtes. Celui-ci, surélevé de deux marches par rapport à la nef, est éclairé par trois baies : deux baies en plein cintre percées dans le mur du chevet et une ouverture rectangulaire moderne au sud. Une sacristie est venue se greffer sur le mur sud à la jonction du chœur et de la nef. On accède au portail ouest, surmonté d’un oculus, par une volée de sept marches. Un clocher-mur se dresse à la jonction de la nef et du chœur. L’édifice conserve des objets mobiliers non protégés dont une Vierge à l’Enfant en bois doré du XVIIIe siècle.
Depuis une vingtaine d’années, la municipalité s’attache à la restauration de cet édifice, qui présente des désordres de structure importants, en particulier dans les voûtes, et souffre d’infiltrations d’eaux pluviales. Des tirants métalliques ont été posés à l’ouest et à l’est pour maintenir les voûtes et les fondations du côté sud-est ont été reprises. En 2003, la couverture en tuiles canal a été refaite et le clocher-mur a été restauré, de même que le mur de soutènement ouest.
En 2004, la Sauvegarde de l’Art français a contribué, pour la somme de 2 000 €, à la restauration des façades est et nord et à la réfection des enduits intérieurs.
Jannie Mayer