Espanès, Eglise Saint-Martin

NB : La notice publiée ci-dessous est une notice provisoire, la notice scientifique étant en cours de rédaction.

Description

L’église Saint-Martin nous accueille par un petit porche adossé à un façade principale surmontée d’un clocher-peigne à trois étages. Elle se prolonge par une nef de trois travées encadrées de deux bas-côtés et s’achève par un chevet à pans coupés.

Elle se caractérise par une maçonnerie hétérogène en brique foraine, moellons et galets.

La nef est couverte d’une fausse voûte de lattis plâtrés sur croisées d’ogives.

Le choeur est imperceptiblement décalé vers le sud par rapport à la nef. Il est lui aussi recouvert d’une fausse voûte en croisées d’ogives nervurées retombant comme dans la nef sur des culots.

historique

Faisant partie d’une des trois annexes de Montbrun, Espanès est inscrit au Livre du Prévôt dans l’archiprétré de Gardouch en 1272. Cette inscription montre qu’une église existait déjà à cette époque alors que la localité s’appelait « Spanesio », nom qui était déjà le sien au moment de l’annexion du comté de Toulouse par le roi de France en 1271 suite à l’assassinat du légat pontifical Pierre de Castelnau qui déclencha la croisade des albigeois

C’est sans doute sur les vestiges de cet édifice que fut reconstruite l’église entre 1540 et 1547. Il s’agissait alors d’un édifice très simple, avec une nef unique, et considérée comme une chapelle annexe à l’église de Montbrun.

Mais en 1570, des religionnaires ou des bandits profitant de la circonstance politique mirent le feu à l’église, ainsi qu’à celles des villages voisins de Pouze et Lissac.

Le XVII^e s. vit, comme dans les villages autour, une remise en état des lieux qui fut parfois très longue à cause de la ruine générale du pays. Néanmoins, il semble qu’à la fin du siècle, Espanès ait attiré les faveurs des recteurs de Montbrun qui y résideront souvent au détriment de la paroisse maîtresse, trop excentrée et d’un accès difficile.
Tout au long du XVIII^e s., pendant cette période les baptêmes et les mariages sont pour la plupart célébrés à Espanès, devenu pour ainsi dire chef de paroisse sans en avoir le titre.