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Église Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte. La paroisse d’Escurolles relevait de l’ancien diocèse de Clermont. Le prieuré fut donné en 983-984 à l’abbaye de Cluny par Ermengarde, sans doute femme d’Archambaud Ier de Bourbon. Le prieuré-cure demeura à la nomination des abbés de Cluny jusqu’à la Révolution.

L’édifice comprend une nef centrale flanquée de deux bas-côtés, un transept peu saillant, une abside et deux absidioles pour le chœur. Relativement bien conservé, le chevet présente un décor de modillons à copeaux et de chapiteaux sculptés. L’élévation du chevet est particulièrement élégante.

Malgré de nombreux remaniements, on peut considérer que les piles de la nef, de plan cruciforme, couronnées d’impostes, et les murs gouttereaux, renforcés intérieurement de pilastres destinés à supporter les doubleaux des bas-côtés, appartiennent à un édifice du XIe ou du début du XIIe siècle. Dans la seconde moitié du XIIe s., on éleva le transept, comprenant une coupole sur trompes à sa croisée, et le chevet. C’est probablement lors de la reconstruction de cette partie orientale de l’édifice que l’on refit les grandes arcades de la nef en arc brisé, les bas-côtés en demi-berceau et le berceau brisé de la nef. Ce dernier n’est conservé que sur la travée orientale ; sur les autres, on le détruisit à la fin de l’époque romane pour hausser la nef d’un niveau de baies. Le nouveau berceau menaçait ruine au début du XXe s. et il dut être remplacé par une couverture de plâtre.

L’église renferme plusieurs piliers sculptés à décor végétal, animalier ou anthropomorphe. Une peinture murale datant du début XIIIe s. avec pour thème le Christ de Majesté entouré du tétramorphe demeure à l’état de vestiges sur le cul-de-four de l’abside.

 

 

Un porche s’élevait à l’ouest, hors œuvre, au nord de la nef et des bas-côtés ; il supportait le clocher.  Détruit en 1908, il n’en subsiste que deux piles. La façade actuelle fut montée à cette date.

La Sauvegarde de l’Art français a attribué en 2004 une aide de 8 385 € pour participer à la restauration de la toiture du transept et du clocher.

 

Annie Regond

Le projet en images