Normandie, Seine-Maritime (76)
Douvrend, Eglise Sainte-Marie-Madeleine
Édifice
Description
L’église est construite sur la base d’un plan en croix latine. Le clocher est situé à la croisée des transepts. Dans la continuité du transept Sud, un bas côté vient compléter le volume du choeur, il s’agit de la chapelle Sainte-Catherine aujourd’hui chapelle de la Vierge. Dans la continuité du transept Nord, la sacristie qui n’est d’autre que l’ancienne chapelle Saint-Antoine.
La nef commence à l’Ouest par un pignon découvert contre lequel vient s’appuyer aux angles Nord et Sud des contreforts en maçonnerie mixte de grès, brique.
Le pignon est monté en partie basse en maçonnerie de silex rejointoyée à pierre vue. Le portail saillant, architecté en brique à jambage, anse de panier et fronton est probablement tardif, datant du XVIIIe siècle. Au centre d’un tympan, une forme ronde constitue l’unique décor qui aujourd’hui est rempli mais devrait probablement être destiné à accueillir un vitrail. A mi hauteur la constitution du pignon change. Le larmier en brique délimite ces deux époques de construction.
Des restes d’un larmier en pierre sont par ailleurs visibles à l’extrémité Nord.
Les transepts Nord et Sud, derniers vestiges de l’église d’origine sont
composés de chaînage en pierre avec maçonnerie de moellons. Les ouvertures ont été remaniées, laissant encore visible les anciennes baies en partie haute.
L’église est très hétérogène par ses matériaux de construction (brique,
silex, moellons, pierre calcaire appareillée, grès, tuf). Aujourd’hui l’église souffre de ses divers «patchwork» , témoins des interventions dans le temps.
Contrairement à l’extérieur, l’intérieur de l’église est homogène. La nef est couverte par une voûte nervurée en plâtre avec tracés de faux joints également. Le clocher, les transepts et la chapelle sont couverts également par des voûtes nervurées en moellons. Celle du clocher est peinte. Le choeur est couvert d’une voûte en carène de bateau inversée, lambrissée décorée d’un ciel étoilé avec des angelots.
Les décors intérieurs sont riches.
La voûte du clocher représente une image du ciel, on y voit la Trinité, la Sainte Vierge, Saint Paul, les Apôtres, Saint Laurent, un diacre, la tête des Martyrs, Sainte-Catherine avec sa roue, Sainte Thérèse avec ses Religieuses et le Cardinal Saint Charles de Bororomée.
Le berceau du choeur peint en 1645, montre sur un fond azur des Anges aux ailes étendues et sur un pignon Saint Pierre et Saint Paul de taille démesurée.
Les baies du choeur et la baie Est de la chapelle sont recouvert par des lambris. Le mobilier de l’église est cohérent. Les vitraux sont quant à eux hétérogènes car provenant d’époques différentes du fait des reconstructions successives de l’église.
L’église renferme deux cloches, antérieures au XVIIIe siècle.
Historique
L’église d’origine date du XIIIe siècle. Elle fut entièrement détruite pendant la Guerre de Cent Ans. C’est au XVIe s. qu’elle est réédifiée en
intégrant les éléments intactes de l’église initiale. Les arcades du clocher furent refaites et on y ajouta deux chapelles latérales au choeur. Les transepts sont les derniers vestiges du XIIIe. La nef, le clocher, le choeur ainsi que le bas côté Sud et la sacristie datent du XVIe. L’église est consacrée une seconde fois à Sainte Madeleine le 14 mai 1529. On peut trouver la plaque de consécration sur le mur du choeur.
Au Nord du choeur se trouve la sacristie, ancienne chapelle de Saint Antoine, bâtie en 1652. Le bas côté Sud est la chapelle Sainte Catherine bâtie en 1639 par la famille Le Sénechal, aujourd’hui chapelle de la Vierge. Ses armoiries figurent en écusson sur un pendentif de cette chapelle. Elle est construite en pierre blanche et voûtée en moellons. Autrefois, elle était fermée, ainsi que la chapelle Saint Antoine avec des balustrades. En 1724, le curé de la paroisse fit abattre ces clôtures «parce qu’elles empêchaient les fidèles de voir les Saints Mystères».
Quelques années plus tard, François de Harley (blason «d’argent à deux pals de sable»), archevêque de Rouen fit apposer ses armoiries sur la partie inférieure de ce même pendentif.
A la fin du XVIIe siècle, un incendie détruit intégralement la flèche et les combles de la nef. La tour carrée maçonnée du clocher sera en partie refaite en 1722. En 1772, le portail Ouest sera construite par le maître maçon Legrand. En 1881, la nef fut restaurée par la maison Martin, entrepreneur à Dieppe.
Ils en parlent
Le projet en images
Actualités liées
Immobilier
Comité d’action de janvier 2023
Macey (Aube) – Eglise Saint-Martin Le premier comité de l’année 2023 s’est tenu le 17 janvier. Une belle année s’annonce avec 19 projets aidés, pour […]
Immobilier
Comité d’action de février 2023
Usson (Puy-de-Dôme) – Eglise Saint-Maurice Le 13 février s’est tenu le deuxième comité de l’année 2023. Ce sont 8 projets, témoins de l’engagement […]
Immobilier
Comité d’action de mai 2023
Charny-le-Bachot (Aube) – église Saint-Etienne Pour le troisième comité de l’année 2023, les experts de la Sauvegarde de l’Art Français ont étudié pas […]
Communication
#CULTURECHEZVOUS : le patrimoine expliqué aux enfants
Les musées et nos monuments sont peut-être fermés mais le confinement ne nous empêche pas de nous cultiver ! La Sauvegarde vous propose […]