Nouvelle-Aquitaine, Gironde (33)
Saint-Michel-de-Fronsac, Église Saint-Michel
Édifice
L’église de St Michel de Fronsac, anciennement « Sanctus Michaël de Riperia » n’est attestée dans les textes qu’au XIVème siècle, mais ses parties les plus anciennes remontent à l’époque Romane. Elle dépendait d’un prieuré de l’abbaye de Guîtres, rattaché en 1613 au Noviciat des Jésuites de Bordeaux.
Primitivement, elle comportait une nef unique charpentée terminée par une abside voûtée en cul de four et précédée d’une travée droite voûtée d’ogives et soutenant un clocher de section carrée. Un portail, ouvrait au Sud, dans la première travée de la nef. Maintenant muré, il en reste une archivolte décorée de dents de scie, encore visibles façade Sud. Une veyrine, aujourd’hui disparue, était aménagés sous la fenêtre axiale. L’abside romane appartient à un type que l’on retrouve sur différentes églises du Fronsadais, telles que Lalande de Fronsac, Mouillac ou Saint Aignan. Elle est divisée en sept compartiments ornés d’arcades en plein cintre et séparés par des colonnes sur dosseret qui soutiennent une corniche à modillons. La décoration comporte des motifs en dents de scie et en pointes de diamant. Trous fenêtres éclairaient le choeur. La fenêtre Sud est maintenant masquée par la sacristie. La travée sous clocher était primitivement éclairée par des fenêtres en plein cintre, maintenant occultées par l’édification des bas-côtés. La croisée d’ogive de son voûtement laisse supposer qu’elle a été exécutée au début de la période ogivale, car sa technique de réalisation semblait mal maîtrisée. (dernier quart du XIIème siècle). En effet, les retombées des ogives et des arcs formerets ne sont pas au même niveau.
Le massif clocher date de la fin du 12ème siècle, jusqu’à la corniche à modillon. Au-dessus, deux étages d’époque plus tardive se sont succédées. Un premier niveau dans lequel ouvrent des baies en plein cintre centrées, puis un second où ouvrent deux baies à arc bombés. Les restes des contreforts plats qui flanquaient ses faces Nord et Sud, ont été intégrés aux piliers intérieurs.
En 1543, la charpente primitive de la nef, à faible pente, est remplacée par la charpente actuelle, en tiers-point. Le pignon de façade est alors haussé et un nouveau portail est ouvert à l’Ouest. Les deux collatéraux sont édifiés au XVIIème siècle, en perçant des arcades dans les murs gouttereaux de la nef.
En 1745 la sacristie est construite contre l’abside. Des retables en bois sont édifiés dans les bas-côtés, au XVIIIème siècle. Ils sont ornés des statues de Ste Thérèse, Ste Catherine et la Vierge coté Nord, et St Jean-Baptiste coté Sud. Une table de communion avec grille de fer forgé de clôture du choeur, est mise en place en 1777. En 1844 une voûte en berceau brisé est réalisée sur la nef, et un oculus est ouvert zénithal est ouvert dans la voûte du chœur. En 1860 les collatéraux sont voûtés en brique. Un clocher néogothique est édifié contre la façade occidentale entre 1867 et 1869, obéissant à la vague des clochers néogothiques construits sous la directive du Cardinal Donnet.
Cette construction s’accompagne de multiples interventions de restaurations et de décoration, dans la nef et dans les bas cotés, à la fin du XIXème siècle.