Cocumont, Eglise Saint-Jean de Vidailhac

Description

L’église Saint-Jean-de-Vidailhac est située à l’extérieur du bourg sur un promontoire, au milieu d’un cimetière.

Cet édifice est composé d’une grande nef à vaisseau unique, ouvrant sur un chevet à abside et absidioles, dont l’abside centrale a été transformée en sacristie lors d’aménagements modernes.

La nef est flanquée au Sud d’une chapelle latérale, dédiée à Sainte-Anne, et d’un grand porche avec piles en pierre et charpente en bois.

Le portail monumental, donnant accès à la nef, est un très bel ouvrage de l’époque romane, avec des chapiteaux sculptés de scènes du Nouveau Testament (Adam et Eve, Décollation de Saint Jean-Baptiste, etc.). Ce portail est surmonté d’un clocher sur plan quadrangulaire.

L’ensemble de l’édifice est couvert par une grande toiture en tuiles canal, excepté le clocher, couvert en tuiles plates.

Historique

L’église romane semble dater de la fin du XIème siècle.

La chapelle gothique élevée dans l’angle de la nef et du transept sud est l’œuvre d’André Gaston de Ferrand, seigneur, baron de Mauvezin, Caucumont et Lavison. Edifiée vers 1576, elle porte les armes de ce seigneur à la clé centrale de la voûte et était dédiée à Sainte Anne.

En 1810, les chapelle latérales étaient respectivement dédiées à la Sainte Vierge et à Saint-Pierre.

La tour qui surmonte le portail au sud a été édifiée quelques années avant la Révolution (reconstruction d’un clocher plus ancien qui daterait du 4^ème quart du XVIè siècle ?). Dans ce clocher est conservé une cloche datant de 1578, qui porte l’inscription « IHS MA IE SUIS FAICTE LAN MIL CINCQ CENS SEPTANTE HUICT POUR SANCT IEHAN DE VIDALHAC DE COCUTMOND ». Celle-ci a été classée au titre des MH par arrêté du 1^er juin 1910.

En 1793, l’église devint Temple de la Raison, et son lambris fut peint aux couleurs nationales. Vers le mois de juillet 1794, on procéda à mille dix livres de réparations, par souscriptions auprès des citoyens riches.

Le retable actuel du maître-autel, qui a transformé l’abside en sacristie, serait postérieur au rétablissement du culte en 1802.

D’après l’étude préalable menée en 2020 par Stéphane Thouin, Architecte en Chef des Monuments Historiques.