Lurais, Église Saint-Jean

Il ne reste actuellement aucune trace visible du premier lieu de culte chrétien à Lurais. Il est probable que l’église actuelle ait été construite à l’emplacement du premier oratoire dédié à sainte Fercinte, lieu de culte édifié entre le Vème et le IXème siècle sur ce site.

Lurais relevait féodalement de la baronnie d’Angles au Moyen-Age et jusqu’à la Révolution dépendait de l’évêché de Poitiers.

En 914 est fait mention de la première église de Lurais.

Il est certain que l’édifice actuel n’est pas la première église construite à cet endroit, et le sol intérieur comme à l’extérieur au bâtiment, conserve certainement les traces des sanctuaires successifs bâtis à cet endroit.

L’église édifiée selon un plan cruciforme, à flanc de coteau, possède une tour-clocher, située à la croisée de l’ancien transept, construite au XIIème siècle.

1ère moitié du XVe : fortification du prieuré
La nef du XIIème siècle, ayant subi des dommages irréparables lors des guerres de religion, n’existe plus aujourd’hui, l’actuel vestige d’arc surplombant l’entrée de l’église à l’ouest était probablement l’arc diaphragme qui séparait la nef du chœur de l’église de Lurais.

A la fin du XVème siècle est construite une première chapelle agrandissant l’église sud du chœur, chapelle voûtée sur croisée d’ogive reposant sur des colonnes engagées sans chapiteaux.

La seconde chapelle est construite au début du XVIème au côté nord de l’église.

2ème moitié du XVIe : la nef si endommagée a été supprimée.
Le prieuré semble avoir été supprimé suite à ces destructions, ce qui a permis effectivement de placer la nef dans l’ancien chœur libéré par les moines
Le prieuré devient château de Lurais

1851 : La chapelle Saint Roch est agrandie formant désormais un bas-côté au sud.
Création également d’une sacristie dans l’angle nord-est

Partiellement endommagée lors de la Seconde Guerre Mondiale, l’église a connu d’importants travaux de 1953 à 1980.
En 1953, à l’instigation des moines de Fontgombault, l’abbé Herfort curé de la paroisse, entreprend, 10 ans avant le Concile de Vatican II, la rénovation d e l’église. Il fait ainsi disparaître la totalité au des enduits et badigeons polychromes au profit d’un badigeon de mortier de ciment laissant les moellons des parements intérieurs à nu.