Helfaut, église Saint-Fuscien-et-Saint-Victoric

NB : La notice publiée ci-dessous est une notice provisoire, la notice scientifique étant en cours de rédaction.

Historique

Les plus anciennes mentions du village d’Helfaut remontent au III^e siècle et impliquent déjà la construction d’édifices dédiés à la pratique de la foi chrétienne.

Oscar Bled, dans son étude des Regestes des évêques de Thérouanne de 1893, explique l’influence de saint Fuscien et saint Victoric en mission évangélique au III^e s., dans la région de Thérouanne. Le dictionnaire historique et archéologique du Pas-de-Calais de 1883 revient sur la fondation de cette église originelle, indiquant qu’il s’agirait ici de la première église chrétienne en Gaule-Belgique, église « qui ne tarda pas à devenir trop étroite, et saint Fuscien dut la transporter en un champ plus spacieux, situé sur le penchant du mont ».

Les mêmes sources évoquent la présence d’une église plus élaborée au XIII^e siècle. Cette église initiale aurait été un édifice à nef basse unique, appareillée en blocs de craie de moyen appareil séparée du choeur par un tour-clocher centrale. On distingue encore aisément les traces de l’ancien portail, dans la première travée du mur Sud de la nef. Il semble que les maçonneries inférieures de la nef que l’on observe aujourd’hui soient issues d’un édifice davantage antérieur, datant du dernier quart du XII^e siècle.

Si la nef reste probablement dans ses dispositions générales originelles jusqu’à la seconde moitié du XVII^e s., le choeur et la tour-clocher furent tous deux largement modifiés au XVI^e siècle. De 1661 à 1665, les murs de la nef sont réhaussés de plus du double et les contreforts en pierre sont intégralement repris.

Au XVIIIe s., les voûtes sont achevées (1717) et le portail d’entrée est percé sous la tour (1780).

Le porche actuel date peut=être de la fin des années 1940 ou du début des années 1950, supposent une opération de rénovation d’urgence liée aux dommages supposés importants de la Seconde Guerre mondiale.

D’après l’étude de Nathalie T’Kint, architecte du patrimoine.