Auvergne-Rhône-Alpes, Cantal (15)
Naucelles, Eglise Saint-Christophe
Édifice
La Commune de Naucelles doit évidemment son nom à son église (Nova Cella). La construction du monument primitif remonte au Xe siècle.
C’est l’époque où I’Abbaye nouvellement créée se trouvant riche de jeunesse et d’ardeur, dut opérer sa première expansion hors des murs d’Aurillac.
Sans doute aussi ce sont des religieux bénédictins qui desservirent la chapelle récente, étant d’usage alors, que les moines exerçassent les fonctions ecclésiastiques, dans les terres de leur dépendance.
Mais en 1215, le quatrième concile de Latran ayant décidé que les membres du clergé régulier, se retirent dans leurs cloîtres, ce fut des prêtres séculiers qui, sous le nom de recteurs, se trouvèrent désormais chargés de ce ministère.
Le premier d’entre eux dont les titres fassent mention, est Raymond, qui était recteur à Naucelles en 1290. La même année, Astorg, seigneur de Messac, fit son testament en faveur de cette église, et un bourgeois nommé Pierre de Gros, lui légua également le pré du Moulin, en 1485.
L’église actuelle, dédiée à St Christophe, doit dater de ce temps-là.
Elle est petite et appartient au style ogival rustique. Mais tout humble qu’il était, ses pasteurs l’aimaient et plusieurs en le quittant, lui firent une offrande, ou lui laissèrent un souvenir : Guillaume Salès, curé en 1540, donna une cloche à la fabrique. Plus tard, Géraud Claux, qui occupait le même poste en 1567, ordonna par acte testamentaire, que si l’église était dévastée, elle serait réparée aux frais de sa succession.
Le legs probablement ne resta pas inutile, entrant au fort des guerres religieuses, les huguenots qui en 1569 saccagèrent
Aurillac, ne durent pas épargner les paroisses voisines.
Pierre de Vigier, curé en 1676, eut pour successeur Joseph de Vigier, son parent. L’église reçut de ce dernier un ostensoir d’argent doré.
En 1684, Jacques Moles, avocat, concéda une maison qu’il possédait à Naucelles, pour l’établissement d’une école de filles. Déjà s’éveillait l’intérêt porté aux classes agricoles ; dans les campagnes les plus pauvres les besoins intellectuels et moraux recevaient satisfaction.
Après François Malvezin, curé de Naucelles en 1692, Antoine de Lintilhac le devint en 1704, Noël Abège en 1712, et enfin Joseph Souquières en 1751.
Rien de curieux dans le mobilier appartenant à l’église, qu’un vieil émail représentant un Christ sur sa croix. Altéré, mais très beau il parait de l’ère byzantine.