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L’église Saint-Ambroise, édifiée dans un style néo-roman majestueux par Théodore Ballu, accueille en son sein la chapelle du Calvaire. Dédiée dès sa conception à la mémoire des disparus, elle accueille depuis 2015 la mémoire des victimes des attentats du 13 novembre, qui ont frappé à quelques centaines de mètres de l’église. La chapelle présente un décor mural aux couleurs vives, fait de délicats rinceaux végétaux et floraux. Elle est aujourd’hui très encrassée. 

En 1636, les Annonciades du Saint-Esprit, ordre créé par Jeanne de France (1464 – 1505), épouse du roi Louis XII, établissent leur couvent dans le quartier de Popincourt. En 1659, les moniales y font construire une chapelle, qui devient propriété nationale à la Révolution. Rendue au culte en 1802, elle devient propriété de la Ville de Paris et paroisse en 1811.

Une église du Second Empire triomphant

L’accroissement constant de la population dans le quartier et la création des grands boulevards conduisent à la destruction de l’ancien édifice : Napoléon III ordonne la construction d’une église de plus grande ampleur et très visible. Commencée en 1863, la construction dure 6 ans. Elle est confiée au célèbre architecte de l’Hôtel de Ville de Paris ou de l’église de la Trinité, Théodore Ballu (1817-1885).  Elle s’inscrit dans la nouvelle perspective urbaine voulue par l’Empereur, et dans le quartier, le percement du boulevard du prince-Eugène, devenu aujourd’hui Boulevard Voltaire.

En 1869, l’Empereur et l’Impératrice eux-mêmes se rendent sur place afin d’assister à la bénédiction des cloches de l’église, qui réunit une foule de 3000 personnes.

Ballu s’inspire de l’architecture romane et gothique afin de concevoir une architecture composite, éclectique, à l’allure monumentale, très en vogue sous le Second Empire. Ingénieux, l’architecte semble avoir étudié avec précision le fait d’établir un espace intérieur le plus vaste possible, tout en réalisant la plus grande économie de moyen. Et l’édifice est en effet très imposant : 87m de longueur, 37m dans sa plus grande largeur, la hauteur sous voûte s’établit à 20m. Au total, l’église recouvre 4500m2, et un volume de 25 000m3, ce qui rapporté à la capacité d’accueil de l’édifice correspond à 10m3 par personne. Il se dégage ainsi une sensation de confort.

Les décors

Ses deux hautes flèches fendent le ciel parisien, avec deux clochers symétriques de 68 mètres de haut, soit d’une taille pratiquement équivalente à celles des tours de Notre-Dame.

L’ensemble des vitraux de l’église ont été réalisés entre 1866 et 1869 par Charles-Raphaël Maréchal. Ce maître-verrier démontre ici la variété de son art à travers des motifs originaux, et une grande vivacité des couleurs. Les trois rosaces de l’église évoquent la Trinité : sur la façade principale figure la colombe du Saint-Esprit, tandis que dans le transept, Le Christ en Gloire et le Père Éternel sont représentés.

Le transept est orné de grandes toiles marouflées peintes par Jules-Eugène Lenepveu (1819-1898), peintre habitué aux formats monumentaux, et qui a notamment réalisé le plafond de l’opéra Garnier.

Pour le chœur, Ballu a dessiné un ciborium peint et doré, réplique de celui de l’église Saint-Ambroise de Milan, qui surplombe l’autel. 

La Conservation des Œuvres d’Art Religieuses et Civiles de la Ville de Paris assurera la maîtrise d’ouvrage de l’opération de restauration.

 

Textes : Louise Delbarre et Paul Percetti

Le projet en images