Grand Est, Marne (51)
Ecollemont, Église Saint-Sauveur
Édifice
Écollemont est un village marnais de la région Champagne-Ardenne, situé au bord du lac du Der, le plus grand lac artificiel d’Europe, créé afin de réguler les crues de la Seine en amont de Paris. S’élevant à la limite ouest de cette modeste agglomération, son église sans clocher, placée sous le vocable de la Transfiguration-de-Notre-Seigneur, est encore entourée du cimetière communal.
L’édifice se compose d’une simple nef à plafond de bois, qui pourrait dater de la fin du XIIIe s., et d’un chœur, légèrement plus large que la nef qui le précède, à deux travées voûtées sur croisées d’ogives, la première rectangulaire, la seconde terminée par une abside à trois pans. Le chœur est antérieur à la nef et la forme des arcs d’ogives ainsi que les supports sont d’un XIIIe siècle classique. Sur l’arc d’entrée du chœur, deux culots sculptés de têtes d’homme reçoivent les ogives correspondantes.
Une toiture à deux versants couvre l’édifice. Précédant la façade occidentale, un porche simple vient protéger un portail cintré : deux consoles sculptées supportent le linteau. Une fine frise végétale orne la moulure qui la souligne. Au-dessus, une baie cintrée qui éclaire la nef est ornée de deux arcs trilobés portant sur une colonnette.
La pente de la couverture actuelle semble indiquer une modification importante (XVIIIe siècle ?). À cette occasion, les baies de la nef et du chœur ont été modifiées et agrandies dans leur ensemble.
L’église conserve deux belles statues en bois du XVIe s., (cl. M.H.).
Des travaux importants ont été effectués : réfection de l’ensemble des parois intérieures et extérieures, consolidation des contreforts du chœur, démolition d’une sacristie très dégradée en façade sud et création dans l’ancienne porte d’un accès pour personne à mobilité réduite. Un Christ en Croix a retrouvé une place privilégiée sur une nouvelle poutre de gloire placée à l’entrée du chœur en tenant compte des traces anciennes conservées.
Pour les travaux de maçonnerie intérieure et extérieure, la Sauvegarde de l’Art français a accordé un don de 5 000 € en 2012.
Frédéric Murienne