Île-de-France, Hauts-de-Seine (92)
Saint-Cloud, Église Saint-Clodoald, Michel Dumas, Le Christ en croix
Peinture
Le tableau d’un artiste DE PREMIER ORDRE
Ce monumental Christ en croix (1863) est l’œuvre de l’artiste peintre Michel Dumas (1812–1885).
Condisciple de Flandrin et Lavergne, Dumas fut l’élève d’Ingres qui appréciait cet élève studieux. Il devint également le collaborateur de Victor Orsel pour la décoration de la chapelle de la Vierge dans cette « basilique romaine », en plein cœur de Paris, qu’est Notre-Dame–de-Lorette.
À la suite de sa formation, l’artiste s’installe en Italie où il étudie avec passion les peintres de la haute renaissance tels que Raphaël et Michel-Ange. De retour en France après quatorze années d’absence, il est nommé professeur de peinture puis directeur de l’École nationale des Beaux-arts de Lyon, digne couronnement d’une belle carrière.
Il exposa tout au long de sa carrière à Paris et à Lyon des paysages, des portraits, mais aussi et surtout des sujets religieux qui furent l’instrument de sa notoriété, comme en témoigne aujourd’hui ce Christ en croix.
unE ŒUVRE MAJEURE…
Présenté au salon de 1863, puis à l’Exposition Universelle de 1867, ce Christ fut donné par l’Empereur Napoléon III à l’église de Saint-Clodoald de Saint-Cloud où il peut encore être admiré de nos jours.
Cette œuvre majestueuse est considérée par les spécialistes comme l’une des pièces majeures de l’artiste et l’un des moteurs de sa carrière. Ce succès immédiat permit en effet à ce dernier de recevoir de nouvelles commandes publiques pour diverses églises telles que Les Quatre scènes de la vie de Saint-Denis, réalisées pour Notre-Dame de Clignancourt en 1869.
Michel Dumas, Christ en croix, 1863 – © S. Ageorges (avant restauration)
…qui nécessitait une restauration
Cependant, malgré une qualité d’exécution exceptionnelle, cette toile portait les stigmates des affres infligées par le temps. La peinture était encrassée et son vernis s’était oxydé. Le tableau, détendu sur son cadre, était par ailleurs maculé de taches d’origines diverses.
Aussi, de manière à être stabilisée et à retrouver une bonne lisibilité, l’œuvre a eu recours à l’intervention d’un restaurateur. Elle a ainsi bénéficié d’un dépoussiérage, ses lacunes ont été comblées et ses fixations consolidées.
LE SOUTIEN DE LA FONDATION D’ENTREPRISE MICHELIN
Conscients de la valeur esthétique et historique de ce tableau, et sensibilisés par ailleurs au travail de préservation et de conservation du patrimoine, les collaborateurs du site Michelin de Boulogne-Billancourt, par le biais de leur fondation d’entreprise, ont décidé de lui venir en aide.
La Fondation d’Entreprise Michelin s’engage depuis quatre ans aux cotés de la Sauvegarde de l’Art Français dans la campagne du Plus Grand Musée de France. Les collaborateurs de Boulogne ont ainsi été invités à partir à la découverte des trésors à restaurer de leur région. Ceux sélectionnés sont ensuite soumis à un jury, composé de représentants de la Fondation d’entreprise, des différents sites participants, de la Sauvegarde de l’Art Français et d’un conservateur du Musée du Louvre. Ensemble, ils décident de l’attribution d’un prix qui aidera à la restauration d’une des œuvres proposées.
La DRAC et le Département apportent également leur soutien à la restauration du Christ lauréat.
Découvrez AVANT/APRÈS restauration :
Ils en parlent
- La Tribune de l’Art : « La restauration du Salvator mundi de Michel Dumas à Saint-Cloud »