Droisy, Église Saint-Martin

L’existence de la paroisse de Droisy, placée sous le vocable de Saint-Martin, est attestée dès les premiers temps de la conversion des Gaules. Au Xe  s.,  les comtes de Chartres et de Blois donnèrent cette église à l’abbaye de Saint-Lomer de Blois qui la conserva jusqu’à la Révolution.

De plan rectangulaire, l’édifice a été élevé en silex au XIIIème siècle. De cette époque subsistent encore la porte occidentale en cintre brisé à double rangée de claveaux biseautés, les deux fenêtres cintrées et biseautées situées au nord de la nef, ainsi que la grande baie en tiers-point du chevet plat dont les remplages ont disparu. La voûte en carène renversée est datée de 1656. En 1785, le mur sud de la nef a été partiellement reconstruit en blocage de silex avec chaînages et fenêtres cintrées de briques. Lors de la même campagne de restauration, a été rebâti le clocher quadrangulaire en charpente à flèche octogonale qui surmonte la toiture à l’ouest de la nef. Un porche précède le portail.

L’église conserve un mobilier intéressant. Le maître-autel retient plus particulièrement l’attention. Il aurait été réalisé, en 1765, par Ildevert Canteloup, maître-menuisier de Saint-Germain-sur-Avre. Des colonnes à chapiteaux corinthiens encadrent un tableau illustrant le thème de la « charité de saint Martin ». Les deux autels latéraux, disposés légèrement en oblique, sont de la même facture. Celui du nord est consacré à la Vierge et celui du sud à saint Sébastien. La table de communion et les boiseries qui séparent le chœur de la sacristie ont été exécutées également au XVIIIème siècle. Le banc seigneurial de Charles du Buc-Richard date du XVIIème siècle. Une abondante statuaire complète cet ensemble. Quelques motifs décoratifs de fresques subsistent.

Pour les travaux de réfection de la toiture, la Sauvegarde de l’Art Français a accordé, en 1997, une subvention de 17 000 F.

J.-Fr. D.