Dieulefit, Église Saint-Pierre à La Viale

Église Saint-Pierre à la Viale, autrefois paroissiale. Une association locale, fondée en 1972 sous le nom de « Pierres vives » nous est recommandée à la fois par M. Leniaud, conservateur régional des Monuments historiques, et par M. Bruno Pouradier-Duteil, architecte des Bâtiments de France. Cette association s’est donnée pour but de restaurer l’église Saint-Pierre. Le premier intérêt de cet ancien sanctuaire est d’être précédé d’une petite place où s’élève, à côté d’un beau logis Renaissance, la maison des consuls. L’église même a été construite et achevée en 1402. Elle mesure 18 m de longueur et l’on y constate une application heureuse des arcs diaphragmes pour donner au vaisseau principal la rigidité d’une voûte. La condition première de cette église serait à préciser. Paroissiale ou non à son origine, elle fut le siège de la confrérie du Corps de Dieu. Gravement endommagée vers 1560, au temps des guerres de Religion, elle fut réparée en 1602 comme l’atteste une inscription gravée. Elle fut église paroissiale à la fin du xvii^e siècle et au début du xviii^e. Elle servit à nouveau d’église de pénitents de 1710 jusqu’à la fin du xix^e siècle. Grâce à l’association « Pierres vives », les toitures du chœur et de la nef ont été convenablement réparées. Il reste à remettre en état l’imposant clocher qui fait penser davantage à un donjon qu’à la dépendance d’une église. S’ajoutant à cinq subventions provenant d’organismes divers, le concours de la Sauvegarde de l’Art français a été de 30 000 F. L’association « Pierres vives » semble nourrir l’espoir qu’un regroupement du mobilier religieux de la région fasse de Saint-Pierre un musée d’art sacré. La difficulté majeure que rencontre un projet de ce genre est qu’il faut assurer un gardiennage permanent, sinon le musée diocésain devient une proie toute désignée pour les voleurs. Reconnaissons qu’il est toutefois plus facile d’enrôler des gardiens qualifiés dans une ville comme Dieulefit qu’en pleine campagne.

Bibliographie. – André Lacroix, Arrondissement de Montélimar, III, Valence, 1873, p. 77-238.

J.H.