Bourgogne-Franche-Comté, Nièvre (58)
Diennes-Aubigny, Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul
Édifice
Église paroissiale de Diennes, dédiée à saint Pierre et saint Paul, remonte pour ses parties les plus anciennes au XIIe siècle. Aucun document ne permet de dater avec précision la création de la paroisse. On sait cependant, d’après les écrits de Mgr Crosnier, qu’un couvent d’hommes aurait été établi en 1121. La paroisse appartenait au diocèse de Nevers et dépendait de l’archiprêtré de Thianges, alors que la cure et le prieuré étaient à la collation du prieur de Saint-Révérien. L’édifice se compose d’ »une nef et d’un chœur en partie moderne; l’abside a été détruite… et remplacée par une construction carrée moderne » (G. de Soultrait). La façade, épaulée par deux contre forts, présente une porte cintrée, très simple, surmontée d’une fenêtre également cintrée, très étroite. Les murs de la nef, d’époque romane, sont éclairés de chaque côté par deux étroites fenêtres situées en hauteur. Le clocher carré, plus récent que la nef, s’élève au-dessus du chœur. Il est percé sur chaque face de deux baies cintrées garnies de tores, qui retombent sur des colonnettes à chapiteaux sculptés, et souligné d’une corniche sculptée de modillons simples. Il est surmonté d’une pyramide en ardoise assez courte et renferme deux cloches classées Monuments historiques depuis 1922; l’une, qui porte la date de 1534, provient de l’ancienne église Saint-Médard d’Aubigny-le-Chétif; l’autre date de 1637. Dans l’épaisseur des murs de la nef furent creusées au XVe s. deux petites chapelles renfermant des autels adossés aux murs. Les parois de ces chapelles sont couvertes d’inscriptions relatives à la famille Pierre, bienfaitrice de l’église. La plus ancienne est l’épitaphe de Pierre Pierre, décédé en 1488. Vingt-huit autres inscriptions sont réalisées de 1492 à 1508 à l’occasion de travaux, de fondations ou d’invocations pieuses… Le chœur rectangulaire est voûté en berceau. À l’occasion de récents travaux, le plafond de la nef a été déposé, faisant apparaître une charpente à chevrons formant fermes, assez remarquable et en bon état. Ces travaux ont permis la mise au jour de chapiteaux sculptés qui avaient conservé une partie de leur polychromie d’origine. Pour la réfection de la charpente et de la couverture de la nef qui a permis la réouverture de l’édifice, la Sauvegarde de l’Art français a accordé 70 000 F en 1999 et 80 000 F en 2000.
C. et B. D.