Grand Est, Vosges (88)
Deycimont, vocation de sainte Menne
Mobilier
Cette œuvre a été sélectionnée par les salariés de l’usine de Golbey dans le cadre de la campagne le Plus Grand Musée de France. Elle a bénéficié d’un mécénat de 10 000 euros offert par la Fondation d’Entreprise Michelin pour sa restauration.
DEYCIMONT
Situé à 20kms à l’est de l’usine Michelin de Golbey et au cœur de la vallée de Vologne, Deycimont est un petit village de 300 habitants. Il possède un patrimoine intéressant et varié, allant de la période gallo-romaine jusqu’à celle contemporaine. Parmi les édifices, on peut notamment admirer une église reconstruite au XVIIIe siècle. Elle est placée sous la protection de sainte Menne.
sainte menne
Menne est une martyre chrétienne du IVe siècle décédée lors des persécutions de l’empereur Julien. Fille d’un gouverneur, son père aurait souhaité la marier. Elle refuse, se réfugie chez un évêque et l’implore de la consacrer à la vie religieuse. Alors que ce dernier lui conseillait de retourner chez son père et d’accepter le mariage, un ange apparait et dépose sur sa tête un voile blanc, signe des religieuses. Le gouverneur accepta alors le choix de sa fille.
L’oeuvre
L’artiste a choisi de représenter le point culminant de la vie de sainte Menne, le moment où l’ange apparait et dépose sur elle le voile sacré. La jeune femme est représentée à genoux devant l’évêque. Ce dernier est accompagné de deux clercs. Trois religieuses en prière se trouvent derrière la sainte. Un rideau rouge à droite de la composition théâtralise la scène. Une inscription en bas de l’œuvre indique que la toile a été restaurée en 1849 par Edouard Godart.
LA RESTAURATION
Le choix du thème représenté fait de cette œuvre une rareté. Malheureusement, son état de conservation faisait douter de sa bonne transmission aux générations futures. Des lacunes très préoccupantes risquaient à terme de nuire à la bonne compréhension de l’ensemble, la toile n’était plus sous tension et de nombreuses salissures nuisaient aux couleurs.
Le support textile a été décrassé, les parties soulevées refixées. Les déchirures du textile ont été recollées. Quelques repeints malheureux ont été éliminés, notamment sur la visage de la sainte, et la couche picturale a été refixée au support textile. Les lacunes ont été comblées au mastic puis repeintes, avec une attention particulière sur le visage de la sainte.