Auvergne-Rhône-Alpes, Puy-de-Dôme (63)
Aigueperse, Déploration
Peinture
Cette œuvre a été sélectionnée par les salariés de l’usine Michelin de Carmes (63) dans le cadre de la campagne Le Plus Grand Musée de France 2022. Elle va bénéficier d’un mécénat de 8 000 € offert par la Fondation d’Entreprise Michelin pour sa restauration.
La commune
Située à 30 kilomètres au nord de Clermont, Aigueperse est une commune de 2709 habitants. Autrefois enserrée dans ses remparts, cette ancienne capitale du duché de Montpensier se développe autour de sa rue principale.
Adolphe Brune
Elève du baron Gros à l’École des beaux-arts où il entre en avril 1824, Adolphe Brune expose au Salon à partir de 1833 : il affectionne particulièrement la peinture d’histoire, avec des sujets empruntés à la mythologie, à l’Ancien Testament (Caïn tuant son frère Abel au Salon de 1846 – musée des beaux-arts de Troyes) ou au Nouveau Testament. Mais il expose également quelques portraits de contemporains ainsi que des peintures de fleurs. Le succès remporté au Salon par certaines de ses
œuvres (par exemple Les Vertus théologales au Salon de 1838 – Avignon, musée Calvet), encourage les pouvoirs publics à lui commander des toiles pour orner des édifices religieux ou civils.
Critique de l’œuvre
Ce tableau de l’église Notre-Dame d’Aigueperse fut, à l’époque, très remarqué par les nombreux commentateurs du Salon au Louvre, au premier rang desquels se trouve Charles Baudelaire qui évoque ce tableau dans la première partie de son Salon de 1845. Le compte rendu anonyme du Salon de 1845 dans le journal La Patrie, l’article consacré à la peinture religieuse paraît le 17 avril 1845 en ces termes : a exposé le
Christ descendu de la croix. « Bonne couleur, dessin suffisant. – M. Brune a été jadis plus original. – Qui ne se rappelle l’Apocalypse et l’Envie ? – Du reste il a toujours eu à son service un talent de facture ferme et solide, en même temps que très facile, qui lui donne dans l’école moderne une place honorable et presque égale à celle de Guerchin et des Carrache, dans les commencements de la décadence italienne. »
La restauration
L’œuvre aurait besoin d’une restauration. La toile est endommagée à plusieurs endroits comme en témoigne la déchirure en bas du tableau. De plus, un large réseau de craquelures est présent sur l’ensemble du tableau. Enfin il faudrait retirer le vernis oxydé.