Demandolx, Chapelle Notre-Dame-de-la-Conches

Hameau dit « Les Conches ». Située dans le Parc régional du Verdon, la chapelle, sous le vocable de la Nativité de la Vierge, est le but de pèlerinages, en particulier le 8 septembre et le 29 du même mois (Saint-Michel). Elle est aussi l’objet de visites guidées.

Ce très modeste édifice fait partie d’un site géologique exceptionnel, appelé « œuf de Demandolx », grand cirque minéral et végétal naturel au creux duquel il est niché, « parmi des taillis de chênes blancs, des broussailles de genêts, d’arbrisseaux épineux, sauf vers sa partie supérieure, où des pins d’Autriche poussent tout en bas de la falaise du Crémon, laquelle enlace l’hémicycle d’un banc calcaire fort et blanc ; qui, à son tour, s’affaisse en direction de la vallée »[1] . Le panorama, superbe, débouche sur le lac de Castillon.

Simple vaisseau rectangulaire terminé par une abside en hémicycle (9,50 m), la chapelle a perdu sa voûte en berceau. Celle-ci a été remplacée, après les désastres opérés par les huguenots, en 1560, par un plafond de bois.

Les murs sont montés en pierres ajustées en moyen appareil soigné qui dénote un art roman tardif (2^e moitié du XIII^e s. ou début du XIV^e). Le cul-de-four de l’abside est en pierres de tuf régulièrement et soigneusement taillées. L’ensemble est sobre mais de belle qualité.

Le maire, M^me Lions, a pris à sa charge l’achat de la chapelle, afin de soulager le modeste budget de la commune.

Afin de contribuer à la survie de cette chapelle,  la Sauvegarde de l’Art français a versé à titre exceptionnel 7 100 € en 2005, pour la réfection de la toiture, en très mauvais état, et pour le rejointoiement des murs à la chaux.

Jacques Thirion

[1]  R. Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, 1987.