Damazan, Église Notre-Dame

L’église Notre-Dame de Damazan, située en Lot-et-Garonne, a traversé les siècles en subissant de nombreuses transformations. De l’édifice du XIII^e siècle, il ne reste rien. Au XVI^e siècle, de sanglantes tribulations avec les guerres de religions ont eu lieu et Damazan fut prise en 1568 par les protestants, puis reprise par les catholiques, et passa à nouveau entre les mains des protestants qui incendièrent et détruisirent l’église en 1585.

Sur son emplacement, une nouvelle église fut construite au début du XVII^e siècle, conformément au décret de reconstruction rendu en 1607. De style gothique, l’édifice fut orienté vers l’Est selon la tradition chrétienne. Il présente un large vaisseau à forme ogivale composé d’une nef principale et de deux bas-côtés, ouverts par des arcades formant des chapelles.

D’importants travaux furent entrepris au XIX^e siècle. Vers 1840, les chapelles furent ouvertes afin de créer des bas-côtés. En 1853, de nouvelles verrières furent installées. Les voûtes et les parties hautes des contreforts furent refaites entre 1878 et 1881. Vers la fin du siècle, le clocher fut édifié en même temps que la transformation de la façade occidentale, sur l’emplacement d’un ancien bâtiment figurant sur un plan de 1824.

L’église actuelle adopte un plan allongé, avec trois vaisseaux ouvrant sur un chevet formé d’une travée droite et d’une abside à trois pans. Les collatéraux sont éclairés par cinq fenêtres doubles lancéolées, tandis que l’abside est percée de trois fenêtres hautes surmontées d’oculi. Un autre occulus éclaire la porte intérieure. L’ensemble est voûté d’ogives, les arcs reposant sur des consoles. Les piliers de la nef sont rectangulaires avec deux colonnes engagées aux extrémités.

La façade occidentale présente une ornementation riche, avec un pinacle à motifs géométriques, une sculpture en terre cuite de la Vierge à l’Enfant sur le tympan, et une voussure ornée de crochets et de fleurons. Le clocher, en forme de tour carrée, est surmonté d’une flèche ajoutée vers 1867. Il est bordé par un garde-corps à motifs quadrilobés et présente quatre sculptures représentant des portraits.