Occitanie, Lot (46)
Couzou, Chapelle Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte
Édifice
Description
L’église se compose d’un vaisseau de nef de trois travées, d’un faux transept fait de deux chapelles, et d’un chœur à trois pans coupés. La partie du transept et du chœur est surélevée par rapport à la nef.
Un clocher de plan carré porté par deux consoles surmonte le pignon occidental. Une volée d’escaliers aménagé dans le mur ouest permet d’accéder à la chambre des cloches. La nef est voûtée en berceau et la croisée du transept, les chapelles et le chœur d’ogives. La nef et le clocheton sont couverts en lauzes et le transept et le chœur en ardoises.
L’église est accompagnée de son cimetière.
Son histoire
La Pannonie, ancienne commune, est rattachée à Couzou depuis le XIXe siècle. Le hameau s’est constitué autour du château bâti au XVe siècle, remanié au XVIIIe et XIXe siècles.
A l’origine se tenait, à la place du château, une grange cistercienne appartenant à l’abbaye d’Aubazine. Le domaine est donné par bail emphytéotique par l’abbé, en 1457, à Pierre Lagrange, riche marchand. Le château est peu à peu construit, entre le XVe siècle et le XVIIIe, dans les volumes actuels.
En 1685, la famille de Lagrange vend le domaine à Pierre-Antoine Vidal de la Pize, conseiller du roi et contrôleur des décimes du diocèse de Cahors. Ses descendants embellissent et réaménagent la propriété.
L’église est peut-être issue du transfert à la Pannonie de la chapelle primitive du fort Saint-Cyr, établi sur la rive gauche de l’Alzou et détruit à la fin du XIIe siècle. Son vocable est attesté par plusieurs mentions tirées d’anciens pouillés du XIVe siècle et reprises dans le pouillé de Dumas en 1679. D’après le chanoine d’Albe, la reconstruction de l’édifice serait due à Jean Magdelon de Lagrange, qui l’édifia avant sa mort en 1655. Mais les traces archéologiques laissent penser à des bases plus anciennes.
Un nouveau chœur est ajouté à l’édifice au XIXe siècle, ainsi que deux chapelles latérales.
La famille de la Pannonie achète l’église lors de la séparation de l’Eglise et de l’Etat en 1905 et la lègue à une association pour son entretien.