Pays de la Loire, Sarthe (72)
Courcival, Église Saint-Brice
Édifice
L’Église Saint-Brice domine un promontoire, au-dessus de la vallée du Tripoulain ; à l’horizon s’étend la forêt de Perseigne. L’église avait été construite à proximité du château des seigneurs de Courcival, aujourd’hui disparu : elle se composait à l’origine d’une nef unique mais a été agrandie après la guerre de Cent Ans d’un chevet polygonal, de deux chapelles, l’une au sud et l’autre au nord, d’une sacristie et d’une crypte funéraire, pour la famille de Baigneux. Le mur le plus ancien est le mur nord (appareil en arête de poisson), dans lequel s’ouvrent deux étroites baies en plein cintre, datées du XIe siècle. La tour du clocher est trapue, son toit en pavillon, qui semble dater du XVIe s., a pu servir de défense pendant les guerres de Religion, comme on peut l’observer dans les paroisses voisines de Saint-Georges-du-Rosay, Nogent-le-Bernard et Saint-Aubin-des-Coudrais. L’édifice est couvert intérieurement d’une voûte lambrissée. Le rez-de-chaussée du clocher a été voûté sur croisée d’ogives au XIXe siècle.
L’intervention la plus importante, au XIXe s., fut la création d’un grand escalier extérieur précédant la porte sud, afin d’isoler église et cimetière de la route dont le tracé avait alors été modifié.
L’église possède une statue de Vierge à l’Enfant en terre cuite du XVIIe siècle. On relève une dalle funéraire de Pierre de Baigneux, seigneur de Courcival (mort en 1627), et Marie de Fromentières (morte en 1632). Plusieurs statues témoignent de participation paroissiale aux pèlerinages voisins : Notre-Dame de Pellevoisin, Notre-Dame de Montligeon, reliquaire de saint Marcoul (XIXe s.). Les vitraux sont de l’atelier Lobin à Tours.
L’ensemble des façades de l’édifice, notamment la façade occidentale, avait été couvert d’un mauvais enduit en ciment. Les travaux ont consisté à l’enlever et à le remplacer par un mortier de chaux. Le contrefort de l’angle sud-est du chevet, a été repris. La Sauvegarde de l’Art français a accordé une aide de 5 000 € en 2017.
Françoise Bercé