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Cet édifice  des  XIIIe  et  XIVe  s.  était  originellement  la chapelle  de  la  commanderie   des  Hospitaliers  du Saint­Esprit de Confolens. L’ordre hospitalier du Saint-Esprit fut créé en 1170 à Marseille. Au début du XIIIe s., le pape Innocent III appela l’ordre à Rome pour lui confier l’hôpital de Santa Maria in Sassia, qui prit naturellement le nom de San Spirito in Sassia, qu’il a du reste toujours. Ses règles étaient similaires à celles des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. La chapelle de Confolens servit aux Pénitents blancs de Confolens au milieu du XVIIe siècle. Cette petite commanderie semble avoir relevé de commanderies plus importantes : S. Spirito in Sassia de la fin du

XIVe s. à 1452, puis de nouveau au XVIe s., Périgueux au XVe s. ; elle dépendait de celle d’Auray en 1717 et  de  celle  de Montpellier en 1732. Puis il semble qu’il y ait eu un conflit avec le curé de la paroisse Saint-Michel de Confolens.

Culots, clefs de voûte et quelques-unes des six pierres tombales de commandeurs aux armes de l’ordre (à la croix à double traverse, à la bordure brochant) rappellent la destination originelle de l’édifice. Les deux travées de la nef sont aujourd’hui séparées par un mur de la troisième travée, formant le chœur, mais qui a longtemps servi de remise et de bûcher. Une chapelle latérale est accolée au mur nord. Il y avait, au milieu du XXe s., adossé au mur nord de la première travée, un appentis de bois, qui devait aussi servir de remise. C’est, à n’en pas douter, l’utilisation de l’édifice en local agricole qui l’a paradoxalement maintenu en état.

Si la façade occidentale donne au visiteur une belle impression grâce au portail, ce coup d’œil est gâté par le mauvais état et l’hétérogénéité de l’élévation et de l’appareillage des autres murs. Cette façade en granit se recommande surtout par le majestueux portail, qui comprend trois rouleaux plusieurs fois moulurés et présente une grande similitude avec le portail de l’église Saint­ Maxime de Confolens. Une niche trilobée apparaît à droite de l’entrée de la chapelle. Au-dessus d’une baie dépourvue de décoration monte un mur-pignon tristement écrêté. Les baies qui éclairent les trois travées et la chapelle ont été refaites au XIVe s., probablement pour éclairer le sombre granit. Les trois travées sont voûtées d’ogives ; dans la première travée, les nervures retombent en pénétration dans les colonnes tandis que, dans la travée suivante, elles retombent sur des culots.

En 2000, la Sauvegarde de l’Art français a contribué, à hauteur de 13 720 €, à la restauration de la voûte et des murs de la deuxième travée comme de la chapelle latérale nord. Cet édifice, acheté par la ville à l’hôpital de Confolens, servira désormais de salle d’exposition.

É.B.

Le projet en images