Centre-Val de Loire, Indre-et-Loire (37)
Vou, Église Saint-Pierre-es-Liens, Christ aux outrages
Peinture
Dans le cadre de la campagne Le Plus Grand Musée de France, des étudiants du Louvre se sont mobilisés pour récolter 1 445 euros pour la restauration de cette œuvre.
L’oeuvre
Après son interrogatoire par le préfet de Judée Ponce Pilate et sa flagellation, Jésus est désigné à la foule par le fameux « Voici l’homme ! » (Ecce homo)- et affublé des attributs dérisoires de sa royauté, la couronne d’épines, la tunique de pourpre et le sceptre de roseau. Il s’agit donc d’une mise en scène organisée par les bourreaux du Christ.
Les liens qui enserrent ses poignets font référence à une autre iconographie du Christ : le Christ aux liens ou Christ de pitié, qui représente Jésus, attendant son supplice, les poignets noués, assis le plus souvent.
La plupart des œuvres qui traitent ce sujet montrent un Christ en souffrance. Mais ici, le visage du Christ ne reflète rien sinon une confiance sereine en son Dieu, et son corps est indemne. Le peintre a volontairement affaibli la violence de cette iconographie. Les gardes qui l’entourent ne semblent pas non plus particulièrement agressifs. Celui dont on voit le visage (rouge comme le diable néanmoins) passe un bras faussement amical autour du Christ. La violence est moins exhibée que suggérée. Le fond sombre et le silence pesant de cette œuvre permettent au peintre d’exprimer la solitude du personnage mais surtout son courage face à la mort.
La restauration
Avec le temps, le vernis de l’oeuvre s’était obscurcit. Sa restauration a permis de lui rendre son éclat d’antan.