Grand Est, Aube (10)
Chessy-les-Prés, Église de l’Assomption
Édifice
L’église Notre-Dame de l’Assomption de Chessy-les-Prés a fait l’objet d’une importante campagne de travaux au début du XVIe s. Si la nef, du XIIe s., ouverte seulement de deux baies, a été en partie conservée et couverte d’un berceau de bois, le transept, à double travée, et l’abside à cinq pans ont, en revanche, été entièrement reconstruits. Ils sont couverts de voûtes sur croisées d’ogives, à liernes et tiercerons pour l’abside et la travée surmontant le maître-autel. Celui-ci a été conservé en place, avec son baldaquin supporté par quatre colonnes ioniques. Sept verrières contemporaines de cette campagne de reconstruction sont encore visibles dans la partie orientale de l’édifice. N’ayant pas été déposées lors de la dernière guerre, elles ont souffert des bombardements ; des panneaux provenant de baies différentes ont été regroupés dans une même fenêtre, ce qui rend parfois leur iconographie incohérente. On voit cependant que la programme originel était consacré aux Miracles de la Vierge, patronne de l’édifice, ainsi qu’à des scènes de la Genèse et de !’Enfance du Christ ; un vitrail représentait également la légende de saint Georges. Des traces de peintures murales, représentant la Vierge et les apôtres dans des encadrements d’architecture, subsistent dans le chœur et le transept, de même que plusieurs statues du XVIe s. Par la suite, une chapelle seigneuriale a été greffée au XVIIe s. à l’angle du transept et de la nef. Le clocher-porche est une adjonction du début XIXe s., de même que la sacristie et la chapelle funéraire qui masquent partiellement le flanc sud. La toiture de l’église a récemment été entièrement refaite en tuiles plates. Avant cette intervention, la voûte en carène renversée de la nef avait beaucoup souffert des infiltrations d’eaux pluviales. Pour la restaurer, la Sauvegarde de l’Art Français a accordé une aide de 80 000 F en 1994.
G. M . L.