Normandie, Orne (61)
Chênedouit, Église Saint-Sébastien de Méguillaume
Édifice
Description
Edifice de plan rectangulaire composé d’une travée de nef suivie d’une travée sous clocher charpenté, plus étroite, et d’une travée de chœur à chevet plat de mêmes dimensions que la nef. La couverture est faite de tuiles plates sur la nef et d’ardoises pour le clocher et les murs de moellons de granit.
L’édifice possède des vestiges architecturaux et archéologiques notables, qui ont d’autant plus de valeur qu’ils sont parmi les derniers vestiges de l’architecture religieuse médiévale dans cette partie du département où la plupart des églises de cette moitié Ouest de l’Orne ont en effet été rebâties au cours du XIXe s.
L’église est encore bordée de son cimetière clos par un beau mur de granit arrondi ; le pignon oriental est ainsi percé d’un triplet roman (trois baies en lancettes formant un ensemble), encadrés de décors peints. Elle présente également une rare et spectaculaire charpente à chevrons porteurs.
La majeure partie du mobilier liturgique a été conservée : un imposant autel médiéval ainsi que des fonds baptismaux en granit de forme octogonale d’origine, des bancs en chêne très anciens et massifs, un Autel secondaire en chêne peint dont le retable est agrémenté d’un beau tableau du XVIIe siècle figurant Saint Sébastien, ainsi qu’un confessionnal du XVIIIe siècle sont encore en place.
L’église a en outre la chance de posséder une très belle statue du XVe siècle, classée Monument Historique au titre des objets mobiliers, figurant une Vierge à l’enfant assise, ainsi que des statues de saints guérisseurs : St Sébastien, St Stapin, et St Mamers que l’on vénère à Chênedouit depuis le Moyen-Age.
Son histoire
Méguillaume est une ancienne paroisse du diocèse de Séez, avec présentation de sa cure à l’abbaye de Saint-André-en-Gouffern. Créée par un certain Guillaume sur un domaine rural, qui pourrait être Guillaume Talvas, fondateur de l’abbaye de Saint-André-en-Gouffern.
L’édifice actuel est construit au XIIIe siècle. Au XVIe, des aménagements sont réalisés. Il s’agit de la construction du clocher, du percement des ouvertures des trois baies à lancettes et de la baie cintrée du mur sud.
En 1742, l’église échappé à un début d’incendie. Au début du XIXe siècle, au moment du rattachement de Méguillaume à Chênedouit, elle échappe à nouveau à la destruction, et plus récemment encore à une ruine certaine.