Grand Est, Aube (10)
Le Chêne, Église Saint-Pierre-ès-Liens
Édifice
L’église paroissiale construite au XVIe s. et entourée de son cimetière est placée sous le vocable de saint Pierre-aux-Liens. Son plan est en forme de croix latine très ramassée, un large transept de deux travées débordant autour de la nef simplement recouverte d’un plafond. L’abside à trois pans est voûtée en ogives et séparée du transept par un arc en plein cintre soutenu par des colonnes cylindriques engagées.
Le transept est également voûté en ogives et retombe sur des piliers carrés qui pourraient remonter à un édifice primitif. L’éclairage pénètre au niveau de l’abside et du transept la jouxtant par des fenêtres en arc brisé, bilobées et dont les remplages sont en forme de trèfle. Les fenêtres du second transept sont en plein cintre. À l’extérieur, les seules décorations consistent en des modillons qui soutiennent la corniche au-dessus de l’abside. Des contreforts en talus contrebutent les angles du bâtiment ainsi que la jonction des deux travées du transept. Un clocher de plan carré émerge de la croisée du transept occidental. Il est percé sur ses quatre faces de deux ouvertures en plein cintre barrées par un large abat-son surmonté d’une flèche en ardoise et précédé d’un petit campanile de plan également carré dont la partie en claire-voie abrite une cloche.
Dans le transept, une Vierge mère du XVIe s. tient son fils sur un bras et les langes qu’elle vient de lui retirer dans la main gauche, tandis que Jésus lui découvre le sein. Un bénitier en bronze date de la même époque.
Des travaux pour la consolidation de la charpente du clocher et du campanile ont été entrepris en 1986. La Sauvegarde de l’Art français y a participé pour un montant de 55 000 F. Une seconde aide financière s’étant révélée nécessaire pour la poursuite des travaux de mise hors d’eau, la Sauvegarde de l’Art français a versé une subvention complémentaire de 40 000 F en 1988.
D. B.