• Supprimer
  • Supprimer
  • Supprimer

chapelle Saint-Claude, Cheignieu (01), sauvegarde de l'Art Français

La chapelle Saint-Claude de La Balme fut fondée par Dom Claude du Plastre, infirmier du prieuré clunisien de Nantua, vers 1620-1630. Une tradition rapporte que, la peste sévissant à Nantua, l’infirmier, accompagné de quelques moines, serait venu se réfugier à La Balme, plus précisément au cellier de Monville, alors propriété de l’abbaye de Saint-Sulpice. Là il aurait fondé une chapelle qu’il plaça sous le vocable de son patron et dans laquelle il fut enterré. Sa pierre tombale, toujours visible dans le sol de l’abside, porte son écusson martelé [d’azur à la bande d’or chargée d’un lion de sable] et cette inscription : Hic jacet vene[ra]b[i]lis D[ominus] Claudius a Plastro infirmarius Nantuaci fundator huius capellae. Ob[iit] XI° Xbris 1639 (Ci-gît vénérable messire Claude du Plastre, infirmier de Nantua, fondateur de cette chapelle. Il mourut le 11 décembre 1639).

Cette chapelle fut épargnée par la Révolution. On envisagea, vers 1850, de l’agrandir pour disposer d’un lieu de culte provisoire et d’en faire, à terme, la nouvelle église paroissiale. Les travaux consistèrent surtout dans la construction d’une chapelle latérale pour agrandir un peu la nef[1]. Bientôt on opta pour la construction d’une nouvelle église plus centrale (1871-1874). La chapelle Saint-Claude fut alors désaffectée (1874), puis aliénée, avec 1are 94 de terrain, pour permettre la construction d’un presbytère (arrêté préfectoral du 3 juin 1881). En l’absence d’acquéreur, la vente n’eut lieu qu’en février 1897, pour 1 200 F. Elle devint bien plus tard la propriété de la famille de La Chapelle qui vient d’en effectuer la restauration et qui la met à la disposition d’une association locale de sauvegarde.

Dans la façade occidentale s’ouvre un portail rectangulaire refait sans doute lors de la restauration de 1856, surmonté d’un œil-de-bœuf. Sur le mur-pignon se lisent les vestiges d’un ancien clocher-mur à la mode du Bugey et les traces des rampants modifiés lors de la suppression de ce clocher et du remplacement de l’ancienne toiture de lauzes par un toit de tuiles plates.

La nef est voûtée en berceau, elle est prolongée par une petite abside couverte d’une voûte sur croisée d’ogives portant sur des culots à décors géométriques. Sur la clef centrale, on a fait peindre récemment les armes de la famille du Plastre. La chapelle est éclairée par des fenêtres en plein cintre de style classique (XVIIe siècle). Cet édifice est représentatif de la permanence du style gothique au début du XVIIe s. et des modes de construction locale, notamment en ce qui concerne ses pignons à redents, chaperonnés de petites dalles de pierre.

En 2004, la Sauvegarde de l’Art français a participé aux travaux de couverture et de charpente que nécessitait l’état de la chapelle, en accordant une aide de 3 000 €.

 

 

Paul Cattin

[1] Devis du 17 août 1856, Fr. Pittion, adjudicataire.

Le projet en images

chapelle Saint-Claude, Cheignieu (01), sauvegarde de l'Art Français

Dominique Robert

chapelle Saint-Claude, Cheignieu (01), sauvegarde de l'Art Français

Dominique Robert

chapelle Saint-Claude, Cheignieu (01), sauvegarde de l'Art Français

Dominique Robert

chapelle Saint-Claude, Cheignieu (01), sauvegarde de l'Art Français

Dominique Robert

chapelle Saint-Claude, Cheignieu (01), sauvegarde de l'Art Français

Dominique Robert