Bourgogne-Franche-Comté, Doubs (25)
Chaux-lès-Passavant, Abbatiale Notre-Dame de la Grâce-Dieu
Édifice
L’abbaye de la Grâce-Dieu, située dans le plateau de Vercel, dans le département du Doubs, occupe un vallon en bordure de la rivière l’Audeux, excentré du centre de la commune de Chaux-les-Passavant.
Fondée en 1139, l’abbaye appartient à la branche-mère de Morimond, la plus féconde des abbayes de Cîteaux, qui a donné naissance à 300 monastères d’hommes et 600 monastères de femmes à travers l’Europe. L’église de l’abbaye fut édifiée peu après sa fondation, aux alentours de 1145-1150.
L’église actuelle adopte un plan rectangulaire, ne conservant aucun élément de la croix latine d’origine. La partie la plus ancienne comprend la nef et ses collatéraux sur trois travées, tandis que le chœur et le sanctuaire, de grandes dimensions, ont été construits au XIXe siècle. En 1927, des adaptations furent nécessaires pour accueillir les moniales soumises à une clôture stricte, entraînant une réorientation du sanctuaire.
Durant le XIIIe siècle, l’abbaye connut une période de grande prospérité. Toutefois, au début du XIVe siècle, elle fut dévastée lors de la guerre entre les hauts barons de la Comté et Eudes, duc et comte de Bourgogne, ce qui entraîna la dispersion de ses archives.
L’abbaye de la Grâce-Dieu continua d’exister jusqu’à la Révolution française, où elle fut vendue comme bien national en 1791. Elle passa alors entre les mains de plusieurs propriétaires industriels. Messieurs Derosne et Vertel y installèrent un haut-fourneau et une sablerie, employant une vingtaine d’ouvriers. En 1836, Derosne revendit les usines à Rigaud et Cie, avant qu’une vente par autorité de justice ne permette aux moines cisterciens trappistes du Val-Sainte-Marie d’acquérir l’abbaye en 1844 pour 118 500 francs. À cette époque, l’abbaye était dans un état de ruine : l’église, en partie démolie, avait été transformée en ateliers et le site présentait des constructions disparates sans harmonie architecturale.
Les Trappistes entreprirent d’importants travaux de restauration, démolissant le haut-fourneau et les constructions industrielles pour redonner au site son caractère monastique. En 1854, ils décidèrent d’agrandir l’église vers l’est. Cependant, au début du XXe siècle, l’abbaye fut à nouveau abandonnée.
En 1926, elle retrouva une vocation religieuse et fut occupée en continu depuis cette date. En 1927, elle devint la maison de moniales cisterciennes, héritières de l’abbaye de Port-Royal des Champs. Celles-ci y restèrent jusqu’en 2009.
Dans les années 2010, la Communauté des Travailleuses Missionnaires de l’Immaculée fit l’acquisition du site pour en faire leur centre de formation de religieuses. Aujourd’hui, l’abbaye de la Grâce-Dieu demeure un lieu de vie monastique, marqué par son histoire mouvementée alternant entre périodes religieuses et usages industriels, tout en conservant son riche héritage cistercien.
Le projet en images
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