Grand Est, Marne (51)
Châtillon-sur-Broué, Église de la Nativité-de-la-Vierge
Édifice
L’église de Châtillon-sur-Broué, placée sous le vocable de saint Nicolas, fait partie d’un groupe d’édifices ruraux en pans de bois et torchis, couverts de tuiles plates, élevés aux XVIe et XVIIe siècles. Cette église, une des plus anciennes du Perthois, est l’une des plus intéressantes de la région du Der, avec celles d’Outines et de Dorsay. Elle se trouve sur la Route des églises en pans de bois et des vitraux de la Marne.
L’édifice se compose d’un porche d’entrée occidental de trois travées et d’une nef unique de six travées dont les deux plus proches du chœur sont plus étroites que les autres. Le chœur, composé de deux travées et lambrissé en partie basse, se termine par une abside pentagonale. Le chœur et la nef sont de même hauteur, couverts d’un plancher en très mauvais état qui repose directement sur les solives. Celles-ci présentent des traces de polychromie. Ces deux parties de l’église sont séparées par une poutre de gloire ornée d’un soleil doré.
Le chœur est éclairé par des baies hautes, étroites, en plein cintre, percées dans l’axe des travées et garnies de vitraux colorés, tandis que la partie basse de la nef est éclairée par quatre grandes baies rectangulaires, au nord et au sud, fermées par des balustres de bois.
L’église est précédée d’un clocher carré, orné de baies géminées en partie haute, dont la flèche octogonale a sans doute été remaniée.
Autel et retable du chœur, autels secondaires, fonts baptismaux, bancs et poutre de gloire datent du XVIIe siècle. Plusieurs objets sont classés au titre des objets mobiliers par arrêté du 30 septembre 1911 : une statue de Vierge à l’Enfant du XVIe s., les Vierges de pitié, le vitrail des disciples d’Emmaüs, une toile représentant l’Assomption de la Vierge et une donatrice.
Bien que dans un état globalement satisfaisant, l’édifice présente des dégradations dans les charpentes et les couvertures. Le plafond de l’église doit être restauré et les traces de peintures sur les solives, conservées. La poutre de gloire doit être reprise en sous-œuvre. Le vitrail du Christ est endommagé.
Pour la réfection de la toiture de la nef, la Sauvegarde de l’Art français a fait un don de 6 000 € en 2010.
Jannie Mayer