Centre-Val de Loire, Eure-et-Loir (28)
Charpont, Église Saint-Hilaire
Édifice
L’église Saint-Hilaire appartenait depuis le XIe s. à l’abbaye de Coulombs, près Nogent-le-Roi, qui présenta à la cure jusqu’à la Révolution ; de l’église médiévale, il semble rester peu de traces. C’est une construction en petit appareil de silex, les chaînages d’angles et les encadrements des ouvertures étant en grès. D’assez grandes dimensions, environ 30 m sur 10 hors œuvre, son élévation extérieure est massive, en raison notamment du volume trapu du clocher, grosse tour carrée sans étage, flanquée d’une tourelle circulaire et couverte d’une courte flèche de charpente. Sur la toiture était portée, avant une récente intervention, la date de 1760, qui permet de situer la principale campagne de restauration et l’essentiel des dispositions actuelles.
La façade occidentale, sans décor, est percée d’une porte en plein cintre, datant selon toute vraisemblance du XVIIIe siècle. Quatre fenêtres ont été percées dans le mur sud, deux en plein cintre et deux flamboyantes, à la fin du XVe ou au début du XVIe siècle ; les cinq fenêtres du mur nord, en plein cintre, sont tardives. Dans le mur du chevet, une grande fenêtre flamboyante a été murée : deux fenêtres en plein cintre également tardives éclairent cette partie de l’édifice, transformée en sacristie.
La nef est couverte d’une voûte lambrissée sur entraits sculptés, qui porte la date de 1530 ; les bois conservent des traces de peintures. Outre ses bancs anciens, l’église contient des éléments mobiliers de qualité : sur la chaire, un écu en bronze porte les armes de l’abbaye de Coulombs, quelques stalles du XVIIIe s., aux belles miséricordes, ont été placées dans le chœur. Entre la nef et le chœur, une poutre de gloire supporte le Christ en Croix. Quelques traces de peintures murales subsistent dans le chœur, notamment sur une litre funéraire où des armes non identifiées sont accompagnées de deux licornes. L’autel est orné d’un retable monumental de style classique dont le tableau central représente sainte Marguerite avec saint Antoine, surmontés, en gloire, par le Vierge et l’Enfant Jésus entourés d’anges. Au-dessus des deux portes latérales du retable, qui donnent accès à la sacristie, deux médaillons en bois sculpté et peint représentent le Christ et la Vierge.
En 2001, la Sauvegarde de l’Art français a accordé une subvention de 9 909 € pour la confortation des maçonneries, le redressement de la charpente et la réfection de la couverture de la nef et du clocher.
Fr. B.
Bibliographie :
Arch. Sauvegarde de l’Art français : note de M.-H. Bonnet, jointe au dossier.