Chapelle-Villars La, Chapelle Sainte-Marguerite

La chapelle Sainte-Marguerite compte parmi  le patrimoine  architectural  du  parc  régional  du  Pilat,  à  l’instar   des châteaux   de Villars  et  de  Lupé,  des  chapelles  Saint-Sabin   et   du Mont-Monnet  et de  la  chartreuse  de  Sainte-Croix-en-Jarez.  Ancienne  église   paroissiale, la chapelle romane Sainte-Marguerite est mentionnée dans le Cartulaire  lyonnais   en   984.   Elle   dépendait   alors   de  la  seigneurie d ‘Hugues de La Chapelle, neveu  de  l’archevêque  de  Vienne.  Détruit en partie par les troupes du baron des Adrets lors des Guerres de Religion, puis reconstruit au XVII^e  s.,  cet  édifice  est  abandonné  en 1868 au profit  d’une  nouvelle  église  plus  spacieuse,  construite  dans le même  village,  plus  bas,  au  lieu-dit  de  la  Minoterie.  Depuis  1983, l’Association pour la sauvegarde de la Vieille  Chapelle  œuvre pour préserver ce monument. Sa restauration a débuté en 1991. Orientée, bâtie sur  un  rocher  escarpé,  cette  chapelle  se  compose d’une nef rectangulaire et d’un  chœur  à  chevet  plat  voûté  sur  croisées d ‘ogives. Lors des modifications du XVII^e s., deux chapelles  voûtées d’arêtes ont été ajoutées de part et  d’autre  de  la  nef,  l’une  au nord, l’autre  au  sud.  Le  clocher  s’élève  sur  la  chapelle  nord  et l’accès au premier étage  se  fait  par  une  rampe  située  dans  un bâtiment accolé  au  flanc  nord  de  la  nef.  Deux  baies  jumelées  sur les faces étroites et une seule baie sur les faces larges, nord et sud, ornent ce clocher. La façade ouest s’ouvre par  une  porte  remaniée. Les fonts baptismaux en pierre,  de  grandes  dimensions,  et  un  Christ en bois  peint  du  XVII^e s.,  découvert  dans  les  décombres,  composent le seul mobilier de ce sanctuaire. La cloche de bronze, actuellement déposée dans la nouvelle  église  de  la  Chapelle-Villars,  date de  1515 et a été classée  en  1964.  Pour  le  drainage  des façades  nord  et  sud, et pour la reconstruction des murs de soutènement, la Sauvegarde de l’Art Français a accordé en 1994 une aide de 100 000 F.

J.-F. D.