Bretagne, Finistère (29)
Lannilis, Chapelle Saint-Sébastien
Édifice
NB : La notice publiée ci-dessous est une notice provisoire, la notice scientifique étant en cours de rédaction.
La chapelle Saint Sébastien date du XVIIème siècle et a pendant longtemps été qualifiée de « reconstruite » d’après les textes des historiens. Or, l’étude diagnostic, réalisée par Piotr Candio, affirme le contraire. En effet, l’architecture de l’édifice, ses maçonneries, ses éléments de décors permettent de confirmer que la chapelle est authentique et n’a pas été remaniée autant que la mémoire collective le prétend.
La chapelle Saint-Sébastien est un édifice désorienté sur plan rectangulaire à nef unique ; son clocher est ouvert sur fût carré en pignon Est. Le couvrement extérieur est à 2 versants ; le couvrement intérieur, lui, est composé d’un berceau lambrissé en arc surbaissé.
Les murs sont en maçonnerie traditionnelle de pierre de taille parementée et assisée, en moellons parementés et enduits à l’intérieur, à mortier de blocage en terre. La charpente est à entrait retroussé à comble unique.
Les fondations de l’édifice sont de profondeur relativement faible.
L’architecture développe un vocabulaire classique lisible et homogène avec des baies principales marquées de frontons, des voussures en berceau, et des jours secondaires traités en oculi.
Chronologie de l’édifice:
1640 : don à la commune par le seigneur de Kerbabu du terrain de la future chapelle pour les victimes de l’épidémie de peste.
1641 : début des travaux de construction de la chapelle ;
1643 : chronogramme en façade de la chapelle
1644 : bénédiction de fin de travaux, par l’abbé L’Hostis
1697 : bénédiction de la première cloche
1785 : restauration de la chapelle (vitrages en mauvais état)
1802 : ré-ouverture de la chapelle au culte
1808 : restauration de la chapelle (réparation des fenêtres, vitrages, clefs, serrures, autel, clôture)
1819 : restauration de la chapelle ; intégration supposée de matériaux en provenance de la chapelle de Troberou (tombée en ruines au début de la Révolution) ; croix de Mission érigée dans le placître
1829 : travaux de réfection des lambris, des boiseries d’autel, de l’autel à la romaine et travaux d’accompagnement
1841 : fonte de la cloche en remplacement de l’ancienne qui datait de 1697.