Bretagne, Finistère (29)
Quimper, chapelle du Saint-Esprit
Édifice
NB : La notice publiée ci-dessous est une notice provisoire, la notice scientifique étant en cours de rédaction.
Le Grand Séminaire de Quimper et de Léon a été fondé en 1669. Une première chapelle est édifiée en 1678-1679: devenue trop petite, elle fut remplacée par la chapelle actuelle achevée en 1737. Le Grand Séminaire servira de prison pour les prêtres réfractaires pendant la Terreur, puis d’hébergement pour les enfants abandonnés, les malades et les veillards avant de devenir un hôpital à partir de 1873 jusqu’en 1985, année du transfert du denier service – la maternité – vers le nouvel hôpital de Quimper. Les bâtiments du Grand Séminaire, aménagés en logements, forment aujourd’hui la résidence Laënnec. Des services religieux ont été célébrés dans la chapelle jusqu’en 1985, elle a ensuite été progressivement abandonnée. Elle est désacralisée depuis le décret de Mgr Guenelay, administrateur apostolique à la date du 25 septembre 2014.
Lors de sa visite en 1835, Prosper Mérimée déclara « l’ensemble est exemplaire de l’architecture classique de la fin du XVII°-début XVIII° siècle et quant à la chapelle, elle constitue une très belle illustration de la conception architecturale de l’ordre Jésuite ».
Le 8 janvier 1993, par jugement du Tribunal de Commerce, l’acte d’atttribution de la chapelle est transféré au diocèse. Le 11 avril 2013, le diocèse céde la chapelle à l’association l’Oeuvre de Saint-Joseph. Le 3 octobre 2013, l’association Ouvriers du Saint-Esprit est créée pour entretenir et animer la chapelle.
La chapelle est construite en maçonnerie de moellons de granit avec un parement extérieur en pierres de taille de granit. La nef et le chœur ont sensiblement la même longueur et les bras de transept sont peu saillants. La façade ouest, de style classique, est typique des églises jésuites ; elle présente deux niveaux d’ordres toscan, dont le second est accosté d’ailerons, couronnés par une corniche dorique et un fronton triangulaire orné de la colombe du Saint Esprit au centre d’une gloire.
Un clocheton de pierre, dont il ne subsiste que la souche, a été ajouté à une date indéterminée audessus du chevet, il a remplacé un clocheton de charpente dont une partie de l’enrayure est visible dans le comble. La toiture se termine en croupes sur les bras du transept ainsi qu’à son extrémité audelà du chœur ; au niveau du transept le raccord se fait par des noues à pans coupés recouverts de zinc et un pyramidion, également couvert en zinc, surmonte la croisée. La partie de l’édifice qui se prolonge au-delà du chœur est aujourd’hui intégrée à la résidence Laënnec et les communications qui existaient au fond du chœur et dans le comble sont murées.