Névache, Chapelle Notre-Dame-des-Sept-Douleurs du Mont-Thabor

NB : La notice publiée ci-dessous est une notice provisoire, la notice scientifique étant en cours de rédaction.

Description

La chapelle présente une facture modeste. Elle se compose d’un simple bâtiment rectangulaire avec un intérieur voûté sobre.

On accède à la chapelle depuis un perron surélevé précédé par un escalier rudimentaire fait de pierres assemblées. L’entrée se fait par une simple porte surmontée d’une fenêtre, les seules ouvertures de l’édifice.

A l’intérieur, la chapelle est divisée en deux parties distinctes, séparées entre elles par une grille.
D’un côté, le chœur, de 5 mètres sur 5 mètres, dévolu au culte et qui correspond à la chapelle primitive du XVI^e ou XVII^e siècle. De l’autre côté, une partie plutôt austère du fait de ses murs simplement blanchis et de son sol en pierre.

histoire

Connue depuis l’antiquité, la Chapelle du Mont-Thabor, située à 3171 m d’altitude, est un lieu de pèlerinage depuis des siècles, ainsi qu’un refuge pour de nombreux randonneurs.
Elle doit peut-être sa dénomination à un pèlerin revenant de Terre Sainte et ayant ainsi voulu perpétuer un souvenir de la montagne où le Christ a été transfiguré.

Construite au XV^e s., cette chapelle appartenait au territoire des Escartons qui a perduré jusqu’au Traité d’Utrecht en 1713. Le plus vieux document attestant de son existence est un registre de la paroisse de Mélezet, sauvé de l’incendie de 1668, qui comptabilise les recettes et les dépenses de la chapelle pour l’année 1648.

Un manuscrit de l’abbé Gérome André signale que la chapelle fut détruite en 1694 au point de ne plus pouvoir y célébrer la messe comme cela se faisait depuis des temps immémorables pour la fête de Saint-Barthélémy. Elle est alors entièrement reconstruite.

Rebâtie en dur et agrandie en 1816, elle fait l’objet d’une restauration en 1875.
En 1895-1897, elle est à nouveau agrandie par le curé du Mélèzet afin d’accueillir jusqu’à 300 personnes. Le chœur est celui de la chapelle primitive.

Les habitants de Mélézet sont à l’origine du chemin de croix implanté en 1860 sur les dernières pentes du Thabor. Cette année là, une épidémie de typhoïde fait de nombreuses victimes. Les populations montèrent en procession implorer la protection de la Vierge du Thabor et lui promirent publiquement de faire chaque année cette pénitence.

La chapelle du Mont-Thabor fait toujours l’objet de nombreux pèlerinages. Les uns français à partir de Modane (Notre Dame du Charmaix) ou du Briançonnais, les autres italiens à partir du Mélezet et de la Haute Vallée de Suse.

Construite sur un glacier qui est en train de fondre en raison du réchauffement climatique, la chapelle présente d’inquiétantes fissures et menace d’être emportée par les phénomènes de décongélation qui affectent le sol.

La commune française de Névache, où est implantée la chapelle, et la commune italienne de Bardonecchia, propriétaire de l’édifice, font front commun pour sauver cette chapelle emblématique.