Bretagne, Ille-et-Vilaine (35)
Vitré, Chapelle des Trois-Marie
Édifice
La Chapelle des Trois-Marie, dans le quartier médiéval du Rachapt à Vitré,
remonterait au Moyen Age tardif comme l’atteste l’un des écrits de l’abbé Auguste Bouquay
(1899-1992) : « p.8 (…) Il ne faut pas s’étonner que des chapelles, même des collégiales se soient
élevées ici et là en l’honneur de Ste Anne et des Trois Maries (…) celle de Vitré du Rachapt est citée
deux fois au commencement du XVIème, une première fois en 1517, cette année-là en effet, le 29
août nous dit le Journal de Jehan de Gennes (journal antérieur aux registres paroissiaux), Pierre de
Gennes, née le 12 septembre 1464 épousa en secondes noces Juliennes Bertes, fille de l’abbé
L.Alloué Amaury dans la chapelle des -Trois- Marie ; une seconde fois en 1526, le 12 mars Guy XVI,
Comte de Laval et Baron de Vitré donnera à François Doussais du Mans, son confesseur et prieur
des Augustins de Vitré, futur Evêque de Castres « Trois places gastes et jardins » aux abords de la
chapelle des -Trois- Marie1».
Cette chapelle, comme les maisons environnantes du quartier, est construite sur un
éperon rocheux. Considérée comme vétuste à la première moitié du XVIIIème, la chapelle
a été démolie puis reconstruite entre 1727 et 1754 comme l’atteste les dates inscrites sur
la clef de voute de la porte ouest et au-dessus de la clef en plein cintre de la baie sud-est.
Une plaque ardoisière, se trouvant au-dessus de la porte sud, aujourd’hui déposée de la
Chapelle, est conservée dans les réserves externalisées du Château indiquant que cette
dernière a été rebâtie en 1754 par l’initiative de trois « provosts » (charge religieuse)
Michel Boulais, Gilles Corvesier, et Jean Le Febvre en charge à ce moment-là de la chapelle.
Bien national sous la Révolution, elle fut rachetée en 1824 par Monseigneur Joyer,
curé de Notre Dame qui l’érigea en chapelle de secours en 1843. Des détails de l’historique
de la chapelle autour du XIXème siècle nous sont transmis via le Bulletin paroissial de Vitré
s’intitulant : » L’écho de Notre Dame, 14ème année, n°155, aout 1934 ».
Au début du XXe siècle, les archives départementales de Vitré conservent de
nombreux documents attestant de la vétusté de la chapelle. Un document de 1914 du
vicaire de Notre Dame de Vitré adressé à Monsieur Le Maire souligne « l’état pitoyable dans
lequel se trouvent les deux portes (…) dévouées au bureau de bienfaisance de Vitré ».
Il semble par la suite que la chapelle ne fut plus du tout utilisée hormis pour stocker
des tombes archéologiques des églises environnantes.
Elle reçoit néanmoins, plusieurs campagnes de restaurations (1950, 1977) sans de
réelles désignations ou de précisions sur son occupation jusqu’à sa dernière campagne de
restauration entrepris par le conservateur du château Mr Follet avec l’appui du maire de
Vitré Monsieur Méhaignerie, envisageant en 1985 son classement Monument Historique
qui n’a jamais abouti.
La chapelle depuis 2002 est définitivement fermée, sans la possibilité pour les
personnes habitant le quartier d’y accéder.
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