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Somme affectée
10 000 €

Cette œuvre a été sélectionnée par les salariés de l’usine Michelin du Puy-en-Velay – Blavozy  dans le cadre de la campagne le Plus Grand Musée de France. Elle va bénéficier d’un mécénat de 10 000 euros offert par la Fondation d’Entreprise Michelin pour sa restauration.

Située à 20kms au nord de l’usine, Chamalières-sur-Loire est un charmant village de moins de 500 habitants. Le village, grâce à ses nombreux édifices anciens, a conservé une physionomie caractéristique des jolies bourgades de la Haute-Loire. Au centre du bourg, a été édifiée l’église Saint-Gilles qui possède un patrimoine mobilier riche et varié.

UNE oeuvre rare …

L’on peut notamment y admirer deux très anciens vantaux de portail. S’ils décorent aujourd’hui l’un des murs intérieurs de l’églises, ces deux panneaux se trouvaient originellement à l’entrée principale de l’édifice. Ils sont richement décorés d’un répertoire caractéristique de l’époque romane, alliant symbolique chrétienne (croix) et un imaginaire populaire et profane (scènes de combat, symboles d’inspiration celtique). Peu d’exemples similaires nous sont parvenus. En effet les battants, par leur caractère mobile, fonctionnel et leurs matériaux plus fragiles ont généralement été remplacés au fil des siècles. Ainsi, les vantaux de Chamalières-sur-Loire semblent être parmi les plus anciens qui soient conservés en France.

… EN DANGER

Ces panneaux présentent toujours quelques restes de relief et de couleur qui permettent d’affirmer la très grande qualité de cet ouvrage. Les analyses ont permis de mettre en évidence l’emploi de pigments très précieux, comme le célèbre bleu lapis-lazuli. Malheureusement, l’exposition aux facteurs climatiques extérieurs, et l’usage répété des vantaux durant près de 1000 ans ont laissé de nombreuses traces, dont un ensemble de réparations et l’aménagement d’une porte-guichet dans leur partie inférieure, compliquant la lecture de l’ensemble. Le décor sculpté a presque totalement disparu mais de fort belles plages d’ornementation polychrome subsistent.

La restauration

La restauration consistera à consolider les matériaux anciens fragilisés par des siècles d’existence, à nourrir le bois extrêmement desséché et à créer un mode de support et de présentation adapté, qui permettra de soulager l’œuvre du poids énorme qui écrase les fibres de la partie basse, et de voir les deux faces afin d’augmenter leur lisibilité. La polychromie pourra être traitée si nécessaire. Elle pourra faire l’objet d’une restitution sous forme de documents de médiation

Le projet en images