Hauts-de-France, Pas-de-Calais (62)
Boulogne-sur-Mer, chaire à prêcher
Mobilier
Cette œuvre est la lauréate du concours Plus Grand Musée de France mené dans les Hauts-de-France de septembre 2022 à mars 2023 par Allianz France et la Sauvegarde de l’Art Français. Elle va bénéficier d’un mécénat de 8 000 euros offert par Allianz France pour sa restauration.
Une œuvre historique…
La chaire de vérité de la basilique de Boulogne-sur-Mer est une œuvre composite. Dans son état primitif, elle date du XVIIIe siècle et occupait la chapelle de l’ancien couvent des Capucins, détruit pendant la Révolution française. Après avoir été vendue dans ce contexte à la chapelle Saint-Joseph où elle est installée au début du XIXe siècle, elle est finalement transférée dans la basilique Notre-Dame en 1868, à l’issue de la construction de cette église. Depuis 1827, un prêtre bâtisseur, l’abbé Haffreingue s’était en effet lancé dans l’entreprise de reconstruction du sanctuaire dédié à la Notre-Dame de Boulogne, la Vierge Nautonière, après la démolition de la cathédrale en 1798. Réduite à sa partie centrale (cuve, dorsal et une partie des rampes), elle fait alors l’objet d’une restauration et de l’adjonction de plusieurs éléments dont la réalisation est confiée au menuisier sculpteur Buisine-Rigot de Lille. A la demande du clergé de Notre-Dame, ses structures sont renforcées tandis que l’abat-voix, le couronnement surmonté de l’ange du Jugement Dernier, le portillon et la statue de saint Paul sont ajoutés en 1869-1870.
…nécessitant une intervention urgente
En juillet 2022, la basilique a été le théâtre d’actes de vandalisme perpétrés par un ressortissant américain qui a dégradé plusieurs œuvres, dont la chaire de vérité, victime des plus lourds dommages : basculement et fractures de la statue de saint Paul, arrachement du portillon, désolidarisation d’éléments sculptés de la rampe, altérations de surfaces dues au déversement de produit d’extincteur…