Bretagne, Morbihan (56)
Sulniac, Chapelle Saint-Roch du Gorvello, Catafalque
Objet d’art
UN OBJET RARE
Bien que moins grand que celui de l’empereur, moins riche que celui de Galilée et moins noble que celui de Laurent de Médicis, le catafalque de la chapelle Saint-Roch du Gorvello, à Sulniac, dans le Morbihan, ne manque pas d’intérêt !
L’usage de ce type de catafalque n’est attesté que dans quelques régions de France, en Isère, dans les Alpes, et bien entendu en Bretagne, avec des formes variées, certes, mais des pratiques semblables. Réalisé au XIXe siècle, l’objet avait, tout comme nombre de ses prédécesseurs, l’insigne tâche d’accueillir le cercueil de nos disparus ou de symboliser leur présence lors de certaines cérémonies liturgiques. L’objet, sobrement paré de noir, est rehaussé d’une large croix blanche peinte en son sommet et s’étendant sur ses flancs. Les panneaux des bas-côtés sont traditionnellement décorés de têtes de mort et de larmes, ces dernières rappelant les lamentations et les thrènes qui accompagnaient alors le cortège funéraire.
Chapelle Saint-Roch du Gorvello
UNE RESTAURATION qui s’avérait URGENTE …
En dépit de son incontestable valeur, tant pour son esthétique que du point de vue de l’histoire régionale, cet héritage coutumier, inscrit au titre des monuments historiques, nécessitait une restauration urgente. Les usures des menuiseries et les salissures menaçaient en effet tout autant la carnation des décors que la structure même de l’objet.
… SOUTENUE PAR LA FONDATION D’ENTREPRISE Michelin
Conscients de l’intérêt de ce patrimoine en danger et sensibilisés à sa préservation, les collaborateurs du site Michelin de Vannes, par le biais de leur fondation d’entreprise, ont alors décidé de lui venir en aide.
La Fondation d’Entreprise Michelin s’engage en effet depuis quatre ans aux cotés de la Sauvegarde de l’Art Français dans la campagne du Plus Grand Musée de France. Les collaborateurs de Vannes sont ainsi invités à partir à la découverte des trésors à restaurer de leur région. Ceux sélectionnés sont ensuite soumis à un jury, composé de représentants de la Fondation d’entreprise, des différents sites participants, de la Sauvegarde de l’Art Français et d’un conservateur du Musée du Louvre. Ensemble, ils décident de l’attribution d’un prix qui aidera à la restauration d’une des oeuvres proposées.
L’oeuvre restaurée
Le prix Michelin a permis de couvrir l’intégralité du coût de la restauration de notre catafalque lauréat.
Après un dépoussiérage minutieux, le catafalque a bénéficié d’un traitement insecticide et fongicide. La peinture d’origine a été fixée et ses lacunes complétées. Après consolidation de la structure, une couche de protection a été appliquée sur l’ensemble de l’objet, permettant la pérennisation de cette belle restauration !