Occitanie, Gard (30)
Cassagnoles, Église Saint-Martin
Édifice
NB : La notice publiée ci-dessous est une notice provisoire, la notice scientifique étant en cours de rédaction.
Description
L’glise Saint-Martin est un édifice à nef unique qui s’achève par une abside en cul-de-four.
Sur sa façade sud, l’édifice prend directement appui sur le mur d’enceinte du château et ses tours.
La petite chapelle latérale, côté sud, occupe la base de la tour pigeonnier du château.
Le mur mitoyen comporte plusieurs encadrements de pierre de taille, restes d’ouvertures de l’église cistercienne qui devait se trouver dans la cour du château.
Dans la crypte de l’église sont enterrés les seigneurs de Cassagnoles et près de l’autel on trouve la dalle funéraire de François Maximilien de Lauberge, marquis de Cassagnoles, dernier représentant de la famille, mort en 1787.
L’église conserve dans ses combles un des chapiteaux historiés les plus remarquables de l’art roman bas languedocien, situé sous la liaison des deux tours du château.
Histoire
C’est à l’emplacement d’une abbaye cistercienne, fondée par les moines de Franqueveaux et rasée au XIIIe siècle, que fut édifié le château de Cassagnoles, mentionné pour la première fois en 1220 lorsque Bermond de Sauve, à qui appartenait le château, en inféode la moitié à Gervais de Folhaquier et l’autre à Raymond d’Alairac.
Lorsque les moines eurent terminé leur travail d’évangélisation et de défrichage, ils raccordèrent le prieuré au chapitre de l’évêché de Nîmes vers 1277.
L’église fortifiée du prieuré devint ainsi «castrum».
L’église Saint-Martin, dans sa forme actuelle, date probablement du XVe siècle. Mise à mal par les guerres de Religion, elle a été restaurée au XVIIe s. et est aujourd’hui rattachée à l’ensemble paroissial d’Anduze.
L’église Saint-Martin s’adosse contre le mur sud de l’ancien prieuré qui, par sa hauteur, donne une idée de l’élévation de l’édifice primitif. L’église actuelle est bien plus basse.
On peut encore voir la tour qui protégeait le prieuré. Établie contre des remparts, elle perdit sa fonction lors de la destruction de l’abbaye et fut couverte d’une toiture. Elle demeura propriété seigneuriale comme en témoignent les entrées du pigeonnier sous la toiture – le pigeonnier était un droit seigneurial.
En 1987, le château est acheté par la famille Mistral, connue pour sa grande manufacture de textiles, La Maison des Indiennes de
Nîmes. Elle y installe en son coeur ses ateliers de cotonnades.
Le mur et les tours mitoyennes entre l’église et le château, vestiges du prieuré fortifié, sont en mauvais état, en particulier la tour pigeonnier qui a perdu son toit, son plancher et dont les murs supérieurs se fissurent. Des travaux sont urgents pour mettre hors d’eau les tours et consolider les maçonneries de l’ancienne élévation cistercienne.