Camiran, Église Saint-Pierre

Camiran est une commune  de 388 habitants de la vallée  du Drot, petit  affluent  de  la  rive  droite  de  la  Garonne, à proximité de Langon et de Saint-Macaire. Le village occupe le rebord d’un plateau dominant le gué de la Barthe. Le site a probablement connu  une installation à l’âge du fer, et très certainement à l’époque gallo-romaine. La plus ancienne mention dans les textes date de 1369. L’église Saint-Pierre se compose d’une nef flanquée d’un col­latéral nord et d’une abside semi-circulaire. Un clocher-mur s’élève au-dessus de la façade occidentale, qui est précédée par  un  porche. L’abside, la nef qui la prolonge et le portail sont construits en grand appareil roman. Du XVI^e s. datent le collatéral nord et le clocher-mur, cependant le clocher d’origine a été foudroyé en 1674. On ignore la date de reconstruction de l’actuel clocher. Des ouvertures ont été pratiquées ou élargies au XVI^e s. et peut-être au XVIII^e s. dans  le  mur sud  de  l’église.  Au XVIII^e  s.,  le collatéral nord a été surélevé et un porche a été construit en avant de la façade occidentale. Une sacristie a été ajourée au siècle dernier au nord de l’église. Le cimetière paroissial s’étend au nord et au nord-est de l’édifice. A l’intérieur les deux travées de la nef sont séparées par des arcs brisés retombant sur des piliers octogonaux. Le portail roman possède un certain nombre de particularités : son tympan repose sur les piédroits sans l’intermédiaire d’un linteau, un décor de boules décore la gorge  des  bases  des  colonnes, il est placé sur un avant-corps à voussures moulurées. Il possède des chapiteaux historiés. Le portail sous le porche et le  clocher  à  arcades  sont  classés au titre des Monuments historiques (27 août 1907). Les travaux concernent essentiellement l’assainissement général des faces ouest, nord et est, dont  l’humidité  était  aggravée  par  l’adossement de l’édifice au cimetière , le niveau extérieur des terres se situant à plus de 80 cm au-dessus du niveau du carrelage. Des fouilles archéologiques ont été effectuées préalablement au drainage qui entraînait un décaissement extérieur du chœur et  l’établissement d’un drain sur la périphérie. La Sauvegarde de l’Art  Français  a octroyé une aide de 20 000 F en 1994 pour aider à ces travaux d’assainissement, l’édifice ayant fait l’objet par ailleurs de divers travaux, carrelage, restauration de vitraux, reprise des enduits extérieurs.

F. B.