Hauts-de-France, Pas-de-Calais (62)
La Calotterie, Église Saint-Firmin
Édifice
L’église de La Calotterie, placée sous le vocable de Saint-Firmin, évêque d’Amiens, relevait de l’importante abbaye bénédictine de Saint-Josse-sur-Mer, ce qui explique vraisemblablement la qualité architecturale du chœur bâti au XVIe siècle. La nef plus modeste, sans style particulier, est datée du XVIIIe s. par les historiens. La silhouette de l’édifice a été modifiée dans les dernières décennies du XIXe s. par l’ajout de deux constructions formant transept. Au sud, une chapelle funéraire rassemblant des épitaphes de la famille d’Acary a été érigée en 1881 par un de leurs descendants, Charles Van Cappel de Prémont. Au Nord, les Siriez de Longueville ont fait construire ultérieurement, symétriquement, une sacristie surmontée d’une tribune pour leur permettre d’assister aux offices.
La façade occidentale de l’église est médiocre. Le mur, reconstruit en parpaing dans les années 1990, est précédé d’un porche ajouté au XXe siècle.
La nef, également en pierre blanche mais sur un soubassement constitué uniquement de silex, est éclairée latéralement par des baies en arc segmentaire, aux encadrements de briques. La fausse voûte en berceau laisse visible le départ des arbalétriers en chêne de la charpente.
Beaucoup plus haut que la nef, et dominé par un mur-clocher construit sur le pignon du mur de refend, le chœur se compose de deux travées droites terminées par un chevet à trois pans. Il est couvert de voûtes sur croisées d’ogives et liernes, sexpartites sur la première travée droite, à sept quartiers sur le reste. Les nervures retombent sur des dais finement ouvragés. Le sommet du mur d’appui est souligné par une corniche moulurée en talon renversé, interrompue par des culots ornés de feuillages. Le remplage de style flamboyant des baies a été renouvelé vers 1881 et garni de vitraux historiés de la firme picarde Latteux-Bazin.
Pour la réfection des maçonneries extérieures et de la couverture en ardoises, la Sauvegarde de l’Art français a accordé en 2002 une aide de 15 000 €.
P. W.